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StopCovid, chômage partiel, plan pour le secteur automobile… la situation en France - Le Monde

Emmanuel Macron en visite chez Valeo, à Etaples, le 26 mai.
Emmanuel Macron en visite chez Valeo, à Etaples, le 26 mai. LUDOVIC MARIN / AFP

Rassuré par le reflux de l’épidémie due au nouveau coronavirus en France, l’Etat a commencé lundi une semaine d’annonces gouvernementales, avec le lancement du « Ségur de la santé » – du nom de l’une des avenues qui bordent le ministère de la santé. Mardi 26 mai, l’Elysée s’est attaqué cette fois aux conséquences économiques de la crise, annonçant un plan de soutien à la filière automobile, durement touchée par deux mois de confinement.

  • Un plan de sauvegarde pour le secteur automobile

Le président, Emmanuel Macron, s’est rendu mardi dans l’après-midi dans une usine de l’équipementier Valeo, à Etaples, dans le Pas-de-Calais, pour annoncer un plan de sauvegarde de 8 milliards d’euros à destination du secteur automobile, qui compte 400 000 emplois directs, et 900 000 en incluant les services.

Celui-ci comporte trois axes, a expliqué le président de la République : en premier lieu, le soutien de la demande, pour que « nos concitoyens achètent davantage de véhicules dans les semaines à venir, et en particulier de véhicules propres ». Le bonus versé à tout particulier acheteur d’un véhicule 100 % électrique passera ainsi de 6 000 euros à 7 000 euros à compter du 1er juin. En ce qui concerne les flottes professionnelles (plus de 50 % du marché en 2019), ce bonus remontera de 3 000 euros à 5 000 euros. Quant à la « prime à la conversion », qui permet, sous condition de revenu, de remplacer un vieux véhicule polluant par un plus récent (même d’occasion, s’il est à essence), celle-ci passera à 3 000 euros pour tous les ménages si on achète un véhicule thermique et à 5 000 euros pour l’achat d’un véhicule électrique.

Les deux autres axes sont la relocalisation de la production en France, notamment des véhicules électriques, et la création d’un fonds de modernisation de 200 millions d’euros destiné à aider la transformation industrielle et numérique des constructeurs.

Avant son déplacement, le chef de l’Etat a reçu en début de matinée, à l’Elysée, Jean-Dominique Sénard, le président-directeur général de Renault, trois jours avant le dévoilement du plan d’économies de 2 milliards d’euros du groupe en difficulté, dont l’Etat détient 15 % des parts. M. Macron a également rencontré les autres acteurs de la filière automobile (constructeurs, PSA ou Toyota, équipementiers et partenaires sociaux) pour faire le point sur l’impact de la crise et les moyens d’en sortir, alors que le marché automobile européen a été divisé par quatre en avril après une chute de moitié en mars, comparé à l’an dernier.

  • L’agence du médicament « souhaite suspendre » les essais cliniques avec l’hydroxychloroquine

L’Agence française du médicament a annoncé mardi avoir « lancé » la procédure de suspension « par précaution » de l’inclusion de nouveaux patients dans les essais cliniques évaluant l’hydroxychloroquine dans le traitement du Covid-19, suivant ainsi la décision de l’OMS après la publication d’une étude défavorable. L’ANSM précise que cette suspension prendra effet après un délai de vingt-quatre heures de procédure contradictoire auprès des organisateurs des 16 essais autorisés en France portant sur cette molécule.

Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) recommande pour sa part de « ne pas utiliser l’hydroxychloroquine dans le traitement du Covid-19 » hors essais cliniques, que ce soit seule ou associée à un antibiotique, dans un avis publié mardi. L’instance avait été saisie par le ministre de la santé, Olivier Véran, samedi, après la parution d’une étude concluant à l’inefficacité de ce médicament et évoquant ses risques pour les malades du Covid-19.

  • Des indicateurs « plutôt très favorables »

Sur le front de l’épidémie, la tension retombe un peu. Le bilan s’élevait lundi soir à 28 457 morts en France depuis le 1er mars, tandis que le nombre de malades en réanimation était descendu à 1 609. « Les indicateurs sont plutôt très favorables », a relevé la directrice générale de Santé publique France, Geneviève Chêne, qui assure que « la circulation du virus reste faible ».

Le décompte des décès dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et les autres structures sociales et médico-sociales a été interrompu par le week-end prolongé de l’Ascension et ne devrait être publié que mardi, a précisé la direction générale de la santé (DGS) dans un communiqué publié séparément.

Le nombre de personnes hospitalisées pour une infection Covid-19 s’établit à 16 798 (− 387), et 342 nouvelles admissions ont été enregistrées en vingt-quatre heures. Les services de réanimation comptent actuellement 1 609 cas graves (contre 1 998 il y a une semaine). En tenant compte des sorties, le nombre de patients y est en baisse, avec un solde de − 46 par rapport à dimanche.

  • La CNIL autorise l’application de traçage de contacts StopCovid

La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a donné son accord mardi à la mise en place de StopCovid, l’application de traçage de contacts pour smartphones voulue par le gouvernement pour lutter contre l’épidémie due au nouveau coronavirus.

Dans un avis officiel publié mardi, la CNIL estime que l’application respecte les différentes dispositions législatives relatives à la protection de la vie privée, et formule quelques recommandations pour la mise en place du système.

L’application pourrait être disponible dès ce week-end si les parlementaires l’approuvent, a déclaré le secrétaire d’Etat au numérique, Cédric O, dans Le Figaro à paraître mardi. L’objectif était jusqu’à maintenant mardi 2 juin.

  • Des annonces sur la suite du déconfinement attendues jeudi

Le gouvernement doit apporter jeudi après un conseil de défense des précisions sur la suite du déconfinement et les grandes vacances. Au menu, notamment, le sort des lycéens et de l’oral du bac de français, mais aussi de possibles aménagements de la règle limitant les déplacements dans un rayon de 100 km, ou encore la réouverture des bars et des restaurants, qui attendent impatiemment de recevoir à nouveau des clients.

Le ministre de la culture, Franck Riester, a déjà annoncé mardi sur Franceinfo que les salles de spectacle pourraient « rouvrir progressivement » dès juin, avant les cinémas, en juillet :

« Pour les salles de cinéma, on travaille sur une réouverture à partir du 1er juillet ou début juillet. Pour les salles de spectacle on essaie de se dire : peut-être pouvons nous commencer à rouvrir progressivement à partir de juin ? »

« Ce n’est pas décidé, mais c’est des scénarios sur lesquels nous travaillons », a-t-il poursuivi, ajoutant que des annonces sur ces sujets seraient faites jeudi à l’issue du conseil de défense, qui portera notamment sur la suite du déconfinement et la période estivale.

Le ministre de la culture avait déjà évoqué, il y a une dizaine de jours, l’échéance de juillet pour les cinémas. Il a rappelé que, d’après les exploitants de salles obscures, la réouverture devrait se faire en même temps sur l’ensemble du territoire, sans distinction de départements en zone « rouge » ou « verte », pour amortir le coût de la distribution et de la promotion des films.

  • Reprise peu probable pour tous les élèves français, selon Jean-Michel Blanquer

Tous les élèves français retourneront-ils dans leur établissement d’ici à la fin de l’année scolaire ? La priorité est de pouvoir « permettre à un maximum d’enfants de reprendre contact avec l’institution scolaire » avant la fin de l’année, insiste-t-on dans l’entourage du ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. Notamment à ceux qui en ont « le plus besoin ». Le ministre l’a reconnu récemment : « Nous voudrions que certains enfants aillent à l’école et nous n’y arrivons pas. » Mardi sur LCI, le ministre a évoqué les municipalités qui refusent de rouvrir leurs écoles, notamment en Seine-Saint-Denis.

Si ce protocole sanitaire n’est pas allégé, l’école ordinaire ne pourra pas reprendre avant septembre, reconnaît-on dans l’entourage du ministre. « Les contraintes sont importantes, mais c’est aussi le corollaire d’un retour en sécurité, il n’y a pas d’allégement prévu à court terme », a réagi Jean-Michel Blanquer, interrogé mardi sur LCI.

  • Le chômage partiel maintenu pour les parents ne pouvant scolariser leurs enfants

Le premier ministre, Edouard Philippe, a fait savoir mardi qu’à partir du 2 juin les parents d’enfants qui ne pourraient pas être accueillis à l’école pour des raisons sanitaires « pourront continuer à bénéficier des dispositions relatives au chômage partiel ».

« Ceux qui souhaiteraient faire en sorte que leurs enfants soient accueillis à l’école et qui ne [le] pourraient pas, soit pour des raisons de capacité, soit parce qu’on ne peut pas les accueillir, à ce moment, pour ceux-là et pour ceux-là seulement, lorsqu’ils ont une attestation qui permettra d’établir le fait que leur enfant ne peut pas être accueilli, ils pourront continuer à bénéficier des dispositions relatives au chômage partiel », a développé M. Philippe lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale.

Le Monde avec AFP

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