Automobile : le marché de l’occasion repart - Mieux Vivre Votre Argent

Le redémarrage des ventes de voitures d’occasion est plus rapide qu’attendu, selon les professionnels du secteur.

Le marché des véhicules d’occasion redémarre avec une rapidité surprenante. Alors qu’il n’a pas été épargné par le coronavirus, il s’est montré tout de même plus résilient que celui des véhicules neufs. Les immatriculations ont reculé de 38% en mars et de 77% en avril, mais la baisse a été plus forte pour les modèles neufs, avec -73% en mars et -89% en avril. Selon les données d’AutoScout24, reprises par Les Échos, le recul du marché est de 34,3% en mai, par rapport à mai 2019, alors que le marché du neuf enregistre une baisse de 50,3%.

« Le rétablissement a été très rapide, beaucoup plus que ce que l’on n’aurait pu penser », explique Vincent Hancart, directeur général du site internet spécialisé. D’autres professionnels du secteur confirment ce redémarrage du nombre d’immatriculations de véhicules d’occasion. « C’est une bonne surprise », commente Christophe Maurel, président de la branche concessionnaires du Conseil National des Professions de l’Automobile (CNPA), tandis que David Rairolle, le directeur de l’activité de VPN Autos, parle d’un redémarrage « au-delà » des espérances.

Les primes à la conversion devraient booster la reprise

Avant la crise, le secteur enregistrait déjà des transactions en hausse de 12,4% en janvier et de 7,8% en février, par rapport à 2019. Les 200 000 primes à la conversion financées par le gouvernement accentuent cette tendance à la reprise rapide du marché des voitures d’occasion. Les ménages seraient moins frileux pour prendre une décision d’achat d’un véhicule d’occasion car le montant à engager est moins élevé et il n’y a pas de délai d’attente de livraison comme pour des véhicules neufs.

Déstockage massif des voitures « zéro kilomètre »

De plus, les concessionnaires se sont aussi mis à la vente d’occasion car c’est un moyen de remplir à nouveau leurs caisses. L’obligation de fermer les magasins pendant deux mois a laissé les trésoreries exsangues. Les vendeurs veulent écouler les stocks de véhicules très récents pour limiter leur dépréciation. Souvent, les showrooms les présentent sous le label « occasion zéro kilomètre », car ce sont des voitures immatriculées par les professionnels en décembre pour anticiper le durcissement du malus sur certains modèles ou la réglementation plus stricte sur les émissions de CO2. Le déstockage a repris activement depuis le 11 mai et la fin du confinement.

Le mois de juin s’annonce bien pour les professionnels du marché automobile d’occasion. « Les périodes qui précèdent les vacances sont traditionnellement propices à l’achat d’automobiles », précise Vincent Hancart, directeur général d’AutoScout24.

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