Derrière cette question ingénue repose tout le problème de ces nouvelles voitures qui, pour séduire, doivent être testées. À Paris, par exemple, du 6 au 8 septembre.
Du défunt Mondial de l’automobile, déjà en péril faute de participants en nombre suffisant et sauvé par le gong du Covid-19 qui a justifié son annulation, il ne reste que ces journées baptisées « Electric & Hybrid test days ». L’intention des organisateurs, experts en mobilité, est louable. Il s’agit avant tout d’ouvrir une fenêtre sur un monde nouveau que les automobilistes ne connaissent pas. De leur faire toucher du doigt la réalité d’une voiture plus ou moins clivante, selon qu’elle est tout électrique ou hybride.
Aymeric Weyland et Yann Azran ont ainsi persisté dans leur projet en dépit des difficultés à monter cet événement parisien, aux portes mêmes du périphérique, à La Villette (1). Il s'agit de proposer en extérieur aux curieux pas moins d'une vingtaine de véhicules à l'essai, soigneusement désinfectés et en respectant les règles de distanciation et le port du masque.
Une expérience « in situ » modeste puisqu'il s'articule autour d'un circuit de 800 mètres et d'un parcours un peu plus long sur périphérique et en ville, secteurs où l'électrique déploie toutes ses séductions. Pour la route où elle est moins fringante, il n'en est pas question dans le cadre de cette opération découverte.
Mais elle rencontre déjà un joli succès puisque, en quelques jours, pas moins de 750 créneaux d'essais ont été réservés sur Internet, et Peugeot a annoncé sa participation avec ses nouvelles 208 et 2008. Mais il y a aussi Renault, Nissan, Ford, Mazda, Kia, Honda, DS, Citroën, Opel et même le chinois MG qui a réussi à se glisser dans l'opération. Dimanche après-midi sera ouvert au public, tandis que lundi et mardi seront des journées professionnelles qui justifient aussi la présence de véhicules utilitaires.
En location ou à l'achat
Le fait de conduire, même brièvement, un véhicule de ce type permet de démontrer qu'il n'y a rien de complexe à cela. C'est même, selon une étude datant de 2018, le second vecteur de promotion du véhicule électrifié après la visite chez un concessionnaire. Une nécessité donc de mettre la main à la pâte pour les promoteurs de l'opération, qui rappellent que les ventes de voitures électriques aux entreprises ont progressé de 38 % l'an dernier et les hybrides rechargeables de 28 %.
Seulement, serait-on tenté de dire, car on part de chiffres très bas qui situent à deux chiffres toute progression des ventes. Les gestionnaires de flottes le savent bien, le passage d'une technologie à l'autre ne se fait pas sur une simple intuition ou sur le fondement d'un acte militant. Il y a une réalité de la disponibilité constante de ces véhicules et de leur prix de revient passé le périphérique. Même puissamment aidés par les primes à l'achat, les particuliers doivent faire leurs calculs et peut-être laisser aux constructeurs la part de risque en choisissant la location longue durée.
(1) Paris Event Center, 20 Porte de la Villette 75019 Paris
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