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Automobile : la reprise d’Hambach par Ineos a t-elle un sens ? - Sud Ouest

1 350 emplois maintenus, voilà la bonne nouvelle sociale tombée lundi soir, en Moselle, au moment de la signature officielle de la vente par Daimler, de son usine de production automobile de Hambach. En ces temps de contraction de l’économie, de plan de départs massifs dans certaines industries, cela ressemble à un atterrissage social en douceur pour l’usine qui emploie actuellement 1 700 personnes autour de la production, à raison de 750 exemplaires par jour, la microcitadine Smart, voiture née d’une association industrielle originale.
En effet, au départ de l’aventure, en 1994, la Smart associé un porteur de projet, l’horloger Suisse Hayeck, inventeur de la montre Swatch au géant automobile Allemand Daimler-Benz. Une association qui a fait long feu. Deux mois après la sortie de la première Smart de l’usine de Hambach, en septembre 1998, Swatch sortait du jeu et abandonnait sa part de capital au constructeur Allemand.
Après des années difficiles, pendant lesquelles le modèle a eu du mal a rencontré son public, la Smart s’est progressivement fait une place dans les centres urbains saturés et les quartiers chics notamment, et la Smart a atteint l’équilibre financier à partir de 2007.

Le tout-terrain « utilitaire » aurait de l’avenir

En mai 2018, Daimler-Benz qui commençait à confier à son partenaire Chinois Geely la production de Smart, annonçait 500 millions d’euros d’investissement sur le site d’Hambach pour en faire une usine de production de véhicules Mercedes 100 % électrique. En fait, aucune Mercedes électrique ne sortira finalement de ce site car, en le 3 juillet dernier Daimler annonçait la mise en vente de l’usine. Une vente conclue donc, hier, avec Ineos, le groupe Anglais dont le PDG, Jim Ratcliffe, s’est mis en tête d’y produire, en plus des Smart  que Daimler a promis de produire sur place jusqu’en 2024, un 4×4 massif, aux faux airs de Defender de Land Rover : le Grenadier. Ce monstre, peu connu pour sa sobriété énergétique semble à 100 000 lieues des stratégies actuelles des constructeurs automobiles.
« C’est vrai que cela donne l’impression d’être à contre-courant de la tendance actuelle d’aller vers des véhicules de plus en plus propres » analyse Flavien Neuvy, économiste à l’Observatoire des consommations, spécialiste du marché auto. « Pour autant, c’est un véhicule puissant (ndlr : doté d’un moteur six cylindres diesel et essence de BMW) qui va être produit en petite série. Ce véhicule vise un marché de niche qui existera toujours, celui des explorateurs, agriculteurs, amateurs de conduite en montagne ou sur des terrains difficiles. Si l’électrique, l’hybride s’impose de plus en plus dans les territoires urbains, ce type de véhicule aura toujours une clientèle », assure ce dernier.
Les chiffres lui donnent raison, en 2019, avec 760 000 unités vendues dans le monde, ce marché des touts terrains quasi « utilitaires » a progressé de 2 % selon le cabinet Inovev.  

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