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La filière automobile demande de l’aide pour la transition vers l’électrique - Le Parisien

C’est un coup d’accélérateur vers la fin du moteur thermique. Mercredi à Bruxelles, la Commission européenne doit présenter son plan pour durcir les normes d’émission de CO2 et devrait ainsi proposer d’arriver à zéro dès 2035 – au lieu de 2040 comme le prévoit la réglementation française. Autrement dit, les constructeurs ne pourraient alors plus vendre de véhicules thermiques. Il ne resterait au catalogue que des voitures 100 % électriques.

Le défi est de taille alors que les modèles électrifiés n’ont représenté que 7,48 % des ventes au premier semestre selon le comité des constructeurs français d’automobiles. Les hybrides, rechargeables ou non, devraient aussi ne plus avoir droit de cité dans les concessions.

Un saut dans l’inconnu qui met le secteur sous pression même si, comme l’explique Bernard Jullien, maître de conférences à l’Université de Bordeaux (Gironde) et spécialiste de l’automobile, « l’écart avec les pays et les constructeurs étrangers, notamment asiatiques, n’a rien de définitif car tout reste à faire dans l’électrique ».

100 000 emplois pourraient disparaître

Cette transition écologique sera au cœur des discussions à l’Élysée ce lundi entre Emmanuel Macron et les représentants des constructeurs et des syndicats. Luc Chatel, président de la Plateforme automobile, en profitera pour plaider en faveur d’un plan d’investissement massif de 17 milliards d’euros pour éviter un scénario noir qui verrait la disparition de 100 000 emplois d’ici à 2035.

Dans le détail, l’organisme, qui a travaillé avec le cabinet McKinsey, estime qu’il faudrait notamment 6,6 milliards d’euros pour aider à relocaliser la production de batteries. Environ 8,5 milliards d’euros permettraient aussi d’accélérer le déploiement de bornes de recharge.

« Il y a un paradoxe, note Bernard Jullien. Les constructeurs veulent à la fois diminuer leurs charges pour améliorer la compétitivité tout en réclamant des aides publiques pour le secteur », que ce soit pour les batteries, les bornes de recharge ou l’achat de véhicules… « Le deal qui pourrait être négocié par le chef de l’État, ce serait d’accéder aux multiples demandes des constructeurs pour passer ce cap de l’électrification en échange de la relocalisation de la production des petites voitures, qui représentent les plus gros volumes. » Et le spécialiste de saluer le mouvement initié par Renault qui a confié à son site de Douai (Nord) la fabrication de la R5 électrique.

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