Les trente dernières années ont été « cruelles pour l’industrie automobile française ». C’est le résultat « d’erreurs de politique industrielle, de stratégie non coopérative entre les acteurs de l’industrie eux-mêmes, qui ont une énorme responsabilité dans cette situation ». Emmanuel Macron n’a pas été tendre avec les dirigeants du secteur lors de la présentation de son plan d’investissement « France 2030 », le 12 octobre. La critique est fondée au regard des chiffres. Hier fleuron de l’économie, deuxième producteur européen, juste derrière l’Allemagne, l’industrie automobile française ne cesse d’accumuler, depuis vingt ans, les déficits de sa balance commerciale, les fermetures d’usines et les suppressions d’emplois. En 2005, son solde commercial était positif de 11,4 milliards d’euros. En 2019, il était déficitaire de 15 milliards.
Encore plus spectaculaire est la part du made in France dans les voitures vendues ! En 2005, elle était pour PSA de 59,5 % et de 47,5 % pour Renault. En 2019, elle était tombée respectivement à 32 % et à 10,5 %. Autre chiffre symbolique : en 2004, on produisait sur le sol français 3,2 millions de véhicules et, en 2019, 1,6 million. Une production divisée par deux. En quinze ans, la France est passée du 6e au 9e rang mondial.
Les constructeurs ont fait un choix : la révolution plutôt que l’évolution
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