Ce n’est pas beaucoup – 0,1 point –, mais cela suffit à faire le printemps chez Opel où, depuis longtemps, les bonnes nouvelles se faisaient rares. Ce dixième de point de part de marché grignoté en 2021 grâce aux 597 000 ventes (4,1 % du total des immatriculations de voitures particulières en Europe) effectuées par la marque à l’éclair – la seule composante du groupe Stellantis à avoir gagné du terrain au cours de l’année écoulée – a été accueilli comme un vrai soulagement. Une performance relative, compte tenu de la crise due au Covid-19 et à celle des composants électroniques, mais qui sonne comme l’amorce d’une possible renaissance.
L’éclaircie se produit alors que vient d’être dévoilée la nouvelle Astra, qui sera commercialisée en juin et bénéficiera, comme la petite Corsa et le SUV Mokka, d’une base technique héritée du groupe PSA, lequel a acquis la marque en 2017, avant de fusionner en 2021 avec Fiat Chrysler pour former Stellantis. La sixième génération de cette berline moyenne, qui n’a jamais déchaîné les passions mais s’est vendue à 15 millions d’exemplaires en trente ans, adopte la silhouette et les dimensions de la nouvelle Peugeot 308, sans pour autant lui ressembler. Elle hérite aussi de ses motorisations (dont un hybride rechargeable) pour des performances similaires et affiche un prix très proche (à partir de 23 150 euros).
L’Astra revient de loin. En 2005, elle était produite à 600 000 unités par an, mais, en 2020, il en sortait moins de 100 000 des lignes de production. Un calvaire qui s’inscrit dans le long et inexorable effacement des ventes d’Opel, constructeur de premier plan au cours du XXe siècle devenu contributeur marginal de l’industrie automobile. En France, la marque, qui réalisait 154 000 immatriculations il y a vingt-cinq ans, n’en totalisait que 67 000 en 2019 pour une part de marché divisée par trois, autour de 2,5 %.
Délicate réorganisation de la production
Grevé par le sous-investissement chronique auquel l’a soumis le groupe General Motors, actionnaire depuis 1929, trop dépendant de ses berlines et de ventes essentiellement concentrées sur l’Allemagne et le Royaume-Uni (sous l’appellation Vauxhall), le constructeur a dû accepter, en échange de son sauvetage par PSA, des plans de départs permanents et des restructurations qui ont généré quelques tensions. La délicate réorganisation de sa production sur ses terres allemandes a été émaillée par ses récentes tentatives, mises en échec par les syndicats et les pouvoirs publics, de desserrer les contraintes de la cogestion en transférant à une unité de Stellantis installée au Pays-Bas ses usines de Rüsselsheim (Hesse, 2 100 salariés), où est fabriqué l’Astra, et d’Eisenach (Thuringe, 1 300 salariés).
Il vous reste 44.12% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/02/21/automobile-le-constructeur-allemand-opel-entrevoit-un-rebond_6114595_3234.htmlBagikan Berita Ini
0 Response to "Automobile : le constructeur allemand Opel entrevoit un rebond - Le Monde"
Post a Comment