Contrairement aux idées reçues, les détenteurs de voitures de collection ne sont pas de richissimes acheteurs. Selon l'enquête socio-économique 2020/2021 de la Fédération Internationale de Véhicules Anciens (FIVA), le propriétaire type de ces autos de plus de 30 ans a en moyenne 58 ans et dispose d'un revenu de 54.000 euros par an au niveau de son ménage. Il consacre 17.800 euros à l'achat de sa voiture (58 % des acquisitions sont inférieures à 10.000 euros, loin des records médiatisés aux enchères) et 4.700 s'il opte pour une moto ancienne.
Il aime partager sa passion : 59 % des propriétaires font partie d'un club et 65 % assistent à des manifestations de véhicules d'époque, y consacrant même plus de 800 euros par an et plus de 4 nuitées hôtelières. Pourtant, 51 % exercent encore une activité. Enfin, sans surprise, plus de 9 propriétaires sur 10 sont des hommes.
Pour des questions d'espace probablement, 66 % vivent en milieu rural ou dans un village. Avec leur véhicule, ces conducteurs parcourent plus d'un millier de kilomètres par an, à l'occasion de 14 sorties et dépensent en assurance, essence, entretien, restauration, plus de 3.000 euros (hors événements). Plus d'un tiers de ces mordus fréquentent aussi chaque année, des musées dédiés aux véhicules anciens.
Un million de véhicules
En France, on compte un million de véhicules anciens en circulation (soit 2,5 % du parc roulant) dont 400.000 bénéficient d'un certificat d'immatriculation de collection. Le marché est stable, estimé à 4 milliards d'euros par la FIVA. Le véhicule de collection a en moyenne 52 ans d'âge, sa fabrication ayant été réalisée en 1968.
Les principales marques sont françaises (Citroën, Renault, Peugeot) à l'exception de VW. Quant aux motos, les Honda, BMW, et Motobécane, ont la cote. La valeur moyenne est de 26.340 euros pour les voitures et 7.750 euros pour les motos. Et plus de 8 véhicules sur 10 sont dans leur état d'origine. Leurs propriétaires les conservent généralement pendant 12 ans.
Pour les clubs, le défi est de rajeunir leurs membres, notamment via les réseaux sociaux, et d'en attirer de nouveaux, grâce à un large éventail de services : newsletters, conseils techniques, vente de pièces détachées, archives, produits dérivés… Les grands clubs, généralement mono-marques et nationaux, affichent pour les plus importants d'entre eux des ressources de plus de 100.000 euros par an, contre 12.000 pour les petits ; les cotisations représentent près de la moitié de ces ressources, contre 27 % pour les événements et 10 % pour la publicité et le sponsoring.
Difficulté à recruter
Enfin l'enquête révèle que les entreprises du secteur, qui emploient 24.000 salariés dans l'Hexagone, sont plutôt bien établies : une sur cinq existe depuis plus de 20 ans, 22 % depuis 11 à 20 ans. Elles emploient six salariés et réalisent un chiffre d'affaires annuel moyen de 520.000 euros. Pour les cinq prochaines années, 37 % d'entre elles comptent accroître ce résultat contre seulement 9 % qui craignent un recul, malgré la pandémie ayant pénalisé 6 entreprises sur 10.
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