Il y a deux ans, nous étions parvenus à dresser un guide d’achat des voitures à moins de 10.000 €. Celui-ci ne listait certes que quatre modèles, beaucoup moins que trois ans seulement auparavant, mais l’offre existait, avec des autos capables de répondre aux besoins d’une petite famille. Désormais, c’est fini. Soumis à une inflation galopante, les tarifs des voitures sont de moins en moins abordables. D’une part, la pénurie de semi-conducteurs empêche les marques de livrer suffisamment de voitures pour répondre à la demande. Alors, les constructeurs en profitent pour augmenter encore des prix déjà gonflés par les systèmes d’électrification destinés à faire baisser les émissions de CO2, ou par des assistances à la conduite permettant de briller aux crash-test Euro NCAP.
Il y a deux ans donc, nous listions quatre modèles sous la barre des 10.000 €. La Suzuki Celerio a depuis déserté le marché. Sa compatriote la Mitsubishi Space Star faisait également partie de ce cercle fermé, mais grâce à un subterfuge : une remise permanente accordée par le constructeur pour faire passer le prix sous ce seuil symbolique. Aujourd’hui, le site de la marque aux trois diamants affiche toujours un prix d’appel de 9.290 €, mais celui-ci n’est plus automatique. Certes, un rabais est toujours consenti sur les 13.890 € de la moins chère des Space Star, mais il est nécessaire d’être éligible à la prime à la conversion de 3.000 €, versée par l’Etat, pour atteindre ce chiffre. Autrement dit, il faut envoyer à la casse une voiture diesel d’avant 2011 ou essence d’avant 2006 pour espérer signer un chèque à seulement quatre chiffres pour repartir au volant de la petite japonaise.
Il y a deux ans, nous étions parvenus à dresser un guide d’achat des voitures à moins de 10.000€. Celui-ci ne listait certes que quatre modèles, beaucoup moins que trois ans seulement auparavant, mais l’offre existait, avec des autos capables de répondre aux besoins d’une petite famille. Désormais, c’est fini.
Soumis à une inflation galopante, les tarifs des voitures sont de moins en moins abordables. La pénurie de semi-conducteurs empêche les marques de livrer suffisamment de voitures pour répondre à la demande. Alors, les constructeurs en profitent pour augmenter encore des prix déjà gonflés par les systèmes d’électrification destinés à faire baisser les émissions de CO2, ou par des assistances à la conduite permettant de briller aux crash-test Euro NCAP.
Il y a deux ans, donc, nous listions quatre modèles sous la barre des 10.000€. La Suzuki Celerio a depuis déserté le marché. Sa compatriote la Mitsubishi Space Star faisait également partie de ce cercle fermé, mais grâce à un subterfuge: une remise permanente accordée par le constructeur pour faire passer le prix sous ce seuil symbolique. Aujourd’hui, le site de la marque aux trois diamants affiche toujours un prix d’appel de 9.290€, mais celui-ci n’est plus automatique.
Certes, un rabais est toujours consenti sur les 13.890€ de la moins chère des Space Star, mais il est nécessaire d’être éligible à la prime à la conversion de 3.000€, versée par l’Etat, pour atteindre ce chiffre. Autrement dit, il faut envoyer à la casse une voiture diesel d’avant 2011 ou essence d’avant 2006 pour espérer signer un chèque à seulement quatre chiffres pour repartir au volant de la petite japonaise.
Mitsubishi Space Star
En 2020, Fiat proposait également sa Panda à 9.990€ avant remise. Mais depuis, cette citadine a évolué techniquement. Son quatre-cylindres Fire largement éprouvé a fait place à un trois-cylindres tout neuf et assorti d’une hybridation légère. De quoi mécaniquement faire grimper le tarif.
Désormais, la Fiat Panda se négocie au minimum à 12.590€. Et si Fiat se permet d’annoncer une entrée de gamme à 9.590€, c’est là aussi avec l’espoir que le client ait à sa disposition une vieille auto à envoyer à la casse, pour déclencher le versement de la prime à la conversion de 3.000€ par l’Etat.
Inflation galopante chez Dacia
S’il est une marque qui a su toujours afficher des tarifs bas sans pour autant céder à la tentation des remises commerciales, c’est Dacia. L’excellent rapport prix/prestations de ses modèles a permis à la filiale roumaine de Renault de hisser sa Sandero au sommet des ventes de voitures aux particuliers. En 2005, la marque avait secoué le marché en lançant sa Logan avec un tarif de base de 7.500€.
La dernière génération de la Sandero, lancée il y a deux ans, parvenait encore à contenir son tarif de base à 8.690€. Un œil sur le tarif de l’été 2022 révèle que les tarifs ont plus gonflé ces deux dernières années que pendant les quinze premières années d’existence de Dacia: aujourd’hui, la moins chère des Sandero s’affiche à 10.990€.
Depuis peu, la Sandero comme les autres Dacia arborent un nouveau logo qui donne plus de prestance à la face avant. Est-ce un prétexte pour encore augmenter les prix ? Car l’inflation a déjà été galopante ces derniers mois: la Sandero passait à 8.890€ en septembre 2021. C’est en janvier dernier que la Sandero a effectué un gros bond en avant tarifaire, passant tout d’un coup à 9.990€. Avant de prendre rapidement 800€ de plus, et encore 200€ supplémentaire au début de l’été.
Les ménages modestes se tournent encore plus vers l'occasion
Les augmentations sont d’autant plus sensibles pour le client qu’elles ne se traduisent pas par un équipement enrichi. Pour une Sandero tout équipée avec un moteur de 90 ch, il fallait compter un peu moins de 14.000€ au lancement à l'automne 2020. La même voiture est aujourd’hui facturée 15.950€. Un tarif pas si éloigné de celui d’une Renault Clio d’il y a quelques années… Mais dans le même temps, la citadine au losange a vu ses prix grimper dans les mêmes proportions. La Sandero est plus chère certes, mais toujours la moins chère. Maigre consolation. Car les hausses successives vont finir par rendre ces voitures inaccessibles aux ménages les plus modestes, qui devront de nouveau se contenter de modèles d’occasion parfois anciens, comme c’était le cas avant l’existence de Dacia.
Si le client est perdant, le constructeur, lui est gagnant. Luca de Meo, PDG de Renault, concédait il y a quelques semaines que Dacia générait des marges à deux chiffres, enviables pour des modèles aussi abordables. Cet effet d’aubaine en termes de rentabilité ne doit toutefois pas couper Dacia de sa clientèle.
Car les constructeurs chinois sont en embuscade, comme le montre MG qui lance une version essence de son SUV urbain ZS, au tarif inférieur à celui du Duster. Dacia n’est pas à l’abri de voir débarquer dans les roues de sa Sandero une future MG3 à moins de 10.000€… Pour l'instant, les seuls voitures à moins de 10.000€ sont des modèles sans permis, à commencer par la Citroën Ami. Mais elle aussi a vu son tarif augmenter: elle débute désormais à 7.790€ contre 6.900€ au lancement.
Bagikan Berita Ini
0 Response to "Automobile: pourquoi il n’existe plus de voiture neuve à moins de 10.000€ - Challenges"
Post a Comment