Publié le 23 janv. 2023 à 19:32Mis à jour le 23 janv. 2023 à 19:41
« Merkel as usual », a-t-on raillé à Berlin lorsqu'Olaf Scholz a rendu visite en novembre dernier au président Xi Jinping. Si Oliver Blume, le patron de Volkswagen, se trouvait dans les bagages du chancelier, l'ex-empire du Milieu, qui génère près de 40 % de ses volumes mondiaux et un cinquième de ses profits opérationnels dans les voitures, n'a rien du « business as usual » pour la firme de Wolfsburg.
L'année lunaire du Lapin d'eau laissera un goût amer au quarantième anniversaire de sa première production « locale », la Santana. L'érosion accélérée de son poids sur un marché qu'il a longtemps dominé - trois à quatre points en moins en trois ans - le place parmi les constructeurs occidentaux souffrant le plus de l'essor de la concurrence chinoise , de BYD à Nio.
Stratégie de holding inspirée de Siemens
Celle-ci, en faisant levier sur la demande de la clientèle jeune pour des véhicules électriques, hyperconnectés et dotés du nec plus ultra des aides à la conduite - un triptyque mal maîtrisé par VW - capte plus de 80 % du marché électrique. Hors Tesla, les Occidentaux et les Japonais en grappillent 5 % !
La réaction du leader européen se fait attendre, alors que les premières incursions des Chinois dans le haut de gamme en Europe préfigurent de futures razzias sur l'entrée de gamme électrique. Volkswagen semble plus absorbé à suivre le sillon des spins-off tracé par Siemens. Sans grand effet sur sa propre valorisation en Bourse.
À noter
La valeur des participations de Volkswagen dans Porsche AG (75 %) et dans sa filiale de poids lourds Traton (89,7 %) dépassent de 5,6 milliards d'euros sa propre capitalisation en Bourse (72,6 milliards lundi).
Le rendement du titre depuis l'introduction en Bourse de Porsche AG en septembre dernier n'est positif qu'en intégrant le copieux dividende (9,55 milliards d'euros) versé le 9 janvier qui accompagnait l'opération.
VW a en effet reversé à ses actionnaires 49 % du produit de la vente d'un quart du capital de sa filiale. Cette redistribution a permis au holding Porsche Automobile Holding SE de financer ses propres parts dans l'inventeur de la 911.
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