
Deux ans après sa fondation, le 16 janvier 2021, Stellantis a trouvé sa place dans le concert des constructeurs mondiaux. Celle, un peu particulière, d’une marque devenue en un temps record l’une des plus rentables, alors que ses deux composantes initiales, Fiat Chrysler (FCA) et Peugeot-Citroën (PSA), étaient loin d’afficher une santé resplendissante.
Numéro quatre mondial, Stellantis a enregistré, pour son premier exercice un résultat record de 13 milliards d’euros, avec une marge opérationnelle de 11,8 % (les comptes de 2022 seront connus fin février). L’impact financier de la nette érosion des ventes devrait être limité par la capacité du groupe à réduire ses coûts et à abaisser son point d’équilibre.
Sous la direction de Carlos Tavares, Stellantis est passé maître dans l’art d’ajuster ses capacités de fabrication (réduction de la dimension de ses unités de production, variations des effectifs), de mettre ses usines en concurrence, mais aussi de rogner sur les marges de son réseau de distribution et d’organiser sa logistique à flux tendus, quitte à retarder ses livraisons, comme c’est le cas depuis quelques mois.
Les treize marques de cet ensemble, cependant, n’avancent pas au même rythme. Au sein de la constellation Stellantis, les situations sont contrastées et ce manque d’homogénéité n’est pas appelé à perdurer. Outre-Atlantique, les performances commerciales du groupe apparaissent globalement décevantes en 2022.
La baisse, supérieure à celle du marché, pourrait avoisiner les 13 % et n’épargne pas ses deux marques phares. Jeep et Ram, solidement implantés sur le très rémunérateur segment des « trucks » et des pick-up, demeurent néanmoins très rentables. En revanche, les positions de Dodge et Chrysler, spécialisés dans la production de modèles à diffusion plus restreinte et moins rentable, apparaissent plus friables. En retard sur l’électrification, alors que le marché nord-américain accélère sa mutation, Stellantis promet de multiples nouveautés en 2023 et 2024.
Les déceptions Opel et Alfa Romeo
En Europe, une firme tire son épingle du jeu. Depuis deux ans, Peugeot s’est fort bien adapté à la nouvelle donne imposée par les pénuries de composants et la hausse des matières premières. Le lion de Sochaux (Doubs) est en capacité d’imposer des tarifs élevés grâce à une montée en gamme régulière incarnée par quelques best-sellers comme la 208, automobile la plus vendue en Europe en 2022, la 308 et surtout le 3008, « machine à cash » très enviée.
Premier constructeur du groupe par le nombre de véhicules fabriqués, Fiat, longtemps laissé en jachère, commence à se redresser grâce à ses bons résultats en Amérique latine et aux scores atteints par la version électrique de la petite 500. L’arrivée de nouveaux modèles devrait lui permettre de retrouver une certaine dynamique.
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