Carlos Tavares l’avait promis, il l’a fait. Mercredi 29 mars à 14 h 30, se tiendra en ligne la première réunion de son « Forum sur la liberté de mouvement », « une réunion annuelle de contributeurs engagés à identifier la façon d’apporter une mobilité propre, sûre et abordable pour la société et faire face aux enjeux du réchauffement climatique ». Leur mission : « Résoudre les problèmes, dans une approche basée sur des faits. »
Qui sont les contributeurs ? Potentiellement, tout le monde. Le forum, qui se tiendra entièrement sur Internet, est ouvert à tous. Il suffit de s’y inscrire. Le patron de Stellantis a choisi de coprésider son conseil avec Sobel Aziz Ngom, directeur général du Consortium Jeunesse Sénégal. Autour d’eux, ils ont convié cinq experts : Massimo Ciuffini, un architecte en charge de la mobilité au sein de la Fondation pour le développement durable à Rome, François Gemenne, spécialiste des migrations et coauteur du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), Kristina Lund, PDG du fournisseur américain d’énergie AES, Reema Nanavaty, directrice de l’Association indienne des femmes auto-entrepreneurs, et Jaehak Oh, président de l’Institut du transport coréen.
Ce nouveau lieu de débat est un animal institutionnel à part. Le 13 juin 2022, Carlos Tavares a annoncé que Stellantis quittait l’Association des constructeurs européens d’automobiles, l’ACEA, pour créer ce forum. C’était cinq jours après le vote par le Parlement européen du texte interdisant la vente de moteurs thermiques en Europe après 2035.
Le bon ordre
Aux yeux du patron du quatrième groupe automobile mondial, le lobby européen, encore paralysé par le « Dieselgate », a été incapable de convaincre les eurodéputés qu’ils prenaient le problème par le mauvais bout. Il veut donc sensibiliser l’opinion à sa manière.
Le bon ordre pour décarboner l’automobile, répète-t-il chaque fois qu’il rencontre la presse, aurait été que l’Europe développe d’abord la production d’électricité verte − ou au moins décarbonée −, puis qu’elle crée une infrastructure de recharge pour voitures électriques, et ensuite seulement, qu’elle interdise la vente de voitures thermiques. Tant pis si cela prenait vingt ans. Entretemps, les automobilistes auraient continué à acheter des moteurs moins polluants que ceux des vieilles voitures qui dans certains pays, se rechargent à l’électricité fournie par des centrales à gaz, voire à charbon, et qu’ils vont conserver trop longtemps avant de pouvoir acheter des voitures électriques encore trop chères.
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