
Ça a la couleur de l'Espace, le volume de l'Espace… mais est-ce vraiment l'Espace ? Pour paraphraser un slogan bien connu, le nouvel Espace, sixième du nom, va obliger à poser cette question. Nous l'écrivions déjà le 15 février dernier. En examinant de près la photo de famille réunissant les six générations, on retient au moins cette ligne continue entre le pare-brise et le capot moteur pour quatre d'entre elles. Mais depuis la version 5, la rupture de ligne et donc de concept est accomplie. Ce n'est donc plus, avec ses deux volumes vus de profil, un monospace, mais plutôt un SUV allongé et abaissé, parfois façon teckel, puisqu'il y aura deux versions, 5 ou 7 places.
Est-ce vraiment important ? Pas tant que cela dans la mesure où la disposition variable du mobilier, par ailleurs amovible, des premiers Espace a échappé à quelques utilisateurs à qui on n'avait pas présenté cette fonctionnalité. Elle a été très peu utilisée et même parfois ignorée de ses propriétaires alors que ce concept nécessitait une structure spécifique, fabriquée à prix d'or à Romorantin chez Matra. Depuis l'Espace 5, qui emprunte l'essentiel au Scénic, on a le sens des économies chez Renault où le nouveau venu pourra passer sur les lignes espagnoles de Palencia.
Ça tombe bien, c'est là aussi où est assemblé le très méritant Renault Austral qui partage avec le nouvel Espace (Renault parle de « Nouvel Espace », en éludant l'article !) la plateforme de l'Alliance CMF-CD. Elle ouvre l'intéressante possibilité d'avoir quatre roues directrices qui, en haut de gamme, donnera à ce grand véhicule un diamètre de braquage de Clio. Voilà un gain de temps et d'argent, mais l'essentiel n'est pas là, il est dans le poids de l'engin. En épargnant pas moins de 215 kg par rapport à son prédécesseur, l'Espace 6 est bien armé pour affronter les rigueurs des émissions européennes, d'autant plus qu'il est équipé d'une motorisation E-Tech full hybrid de 200 ch très efficiente.
« L'IA » au secours du conducteur
Sa faible consommation selon la norme officielle (4,6 l / 100 km) « permet une autonomie jusqu'à 1 100 kilomètres avec un plein, sans recharge » ajoute doctement Renault. Et comment puisqu'il s'agit d'une hybridation rechargée automatiquement par les décélérations, les freinages et, si nécessaire, par le moteur thermique, le tout étant géré par une boîte automatique « intelligente ». Le conducteur étant un ballot, il pourra tranquillement se reposer sur « l'IA » pour tirer le meilleur parti du moteur thermique 3 cylindres essence 1,2 l turbocompressé de 130 chevaux (96 kW) et 205 Nm de couple et de deux moteurs électriques qui viennent l'épauler.
Suivez bien, le premier bloc électrique et aussi le principal fournit 50 kW soit 70 chevaux et 205 Nm. Il est alimenté par une batterie lithium-ion de 2 kWh/400V pour assurer les roulages en électrique. Le second moteur électrique sert de démarreur haute tension et, avec 25 chevaux et 50 Nm de couple, assure les démarrages du moteur thermique et les changements de rapports. Ce substitut peut atteindre jusqu'à 80 % de temps de roulage en ville, générant selon Renault jusqu'à 40 % d'économie de carburant.
5 ou 7 places au même prix
Le constructeur promet une sensation de conduite proche d'une électrique en ville, le thermique venant accomplir son office dès que l'on aborde la route. On pourra le faire sans angoisse de recharge et au long cours comme évoqué plus haut et en famille, car trois rangs de sièges (option gratuite) pourront accueillir jusqu'à sept personnes à bord. L'habitacle est le résultat d'un petit exploit car, sur une voiture 14 cm plus courte (4,72 m) que l'actuelle version, la longueur habitable progresse pour atteindre 2,48 m. Le rang 2 est coulissant sur 260 mm et dispose d'une fonction « easy access » pour se faufiler jusqu'aux deux sièges du 3e rang, escamotables dans le plancher. De quoi faire passer le coffre de 159 l à 777 l, voire 1 818 l tous sièges rabattus.
Un toit vitré sans traverse mais fixe sera proposé ainsi qu'une multitude d'équipements et d'aides à la conduite qui, dès l'entrée de gamme Techno, incluent l'écran Open R de 24 pouces, le hayon de coffre motorisé, le chargeur de téléphone à induction, les roues de 19 pouces, des fixations Isofix sur les sièges latéraux de la deuxième rangée et le pack sécurité incluant les avertisseurs d'angle mort. Ensuite, Esprit Alpine ou Iconic livrent des finitions plus poussées avec du cuir, la vision tête haute des instruments, les sièges massants, etc. De quoi choyer le client et faire oublier l'Espace d'origine, un formidable véhicule d'ingénieur éloigné des réalités contemporaines.
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0 Response to "Et si on reprenait un peu d'Espace, mais pas trop ? - Le Point"
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