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Automobile : le Seal U, SUV électrique chinois hardi mais prudent - Le Monde

Le Seal U se pose implicitement comme une solution de remplacement à la Tesla Model Y, voiture désormais la plus vendue en Europe.

BYD, le numéro un chinois de l’automobile, fait déjà figure d’épouvantail. Le constructeur de Shenzhen, dont le nom est l’acronyme de build your dreams (« construisez vos rêves »), est devenu le cauchemar des marques européennes sur le marché chinois, où il leur a ravi des parts de marché ces dernières années. Aujourd’hui, il s’apprête à lancer une opération d’envergure sur le Vieux Continent.

Après avoir annoncé l’arrivée de cinq modèles électriques en France (dont quatre sont déjà disponibles au catalogue), BYD vient d’en ajouter un sixième. Dérivé de la berline Seal (« phoque », en anglais), le Seal U, que nous avons pu brièvement conduire en Chine sur un circuit d’essai, se pose implicitement comme une solution de remplacement à la Tesla Model Y, voiture désormais la plus vendue en Europe. Hardi mais prudent, ce SUV aux dimensions relativement imposantes (4,78 mètres de long) cherche à montrer patte blanche pour réussir ses débuts sous nos latitudes.

Son style est assez neutre sans être mièvre et on peut lui attribuer le mérite d’éviter le maniérisme grimaçant de certains autres modèles électriques, chinois ou non. L’intérieur opte pour une présentation très classique, avec des sièges et panneaux en (vrai) cuir noir. On dirait l’habitacle d’un modèle thermique. Le grand écran de 15,6 pouces présente la particularité, comme c’est le cas à bord des autres modèles de la marque, de pivoter sur lui-même pour être utilisé en mode portrait ou paysage. Les assemblages et les matériaux sont de qualité – BYD se sait attendu au tournant –, alors que l’espace aux places arrière est généreux et le coffre à peine moins. Les modèles destinés au marché chinois peuvent recevoir en option un équipement spécial karaoké installé au milieu de la banquette arrière.

On était surtout curieux de conduire le Seal U. Ce modèle, qui sera officiellement dévoilé début septembre lors du salon de Munich, n’a pas encore livré toutes ses caractéristiques techniques ni son prix, qui devrait logiquement être fixé un peu au-dessous des 50 000 euros pour décrocher le bonus écologique de 5 000 euros. Effectuer quelques tours de circuit permet de s’en faire une idée plus précise. Rapidement, on comprend que le constructeur a sacrifié l’agrément de conduite sur l’autel de l’autonomie.

Approche trop précautionneuse de la clientèle

Les deux batteries disponibles sont de forte capacité (71,8 et 87 kilowattheures) et devraient permettre de parcourir jusqu’à 500 kilomètres entre deux recharges complètes, ce qui situe la Seal U dans le haut de la fourchette au regard de la concurrence. La technologue utilisée est le lithium-fer-phosphate, qui permet de tirer les prix vers le bas (il n’y a pas de cobalt et peu de métaux rares), mais ne présente pas une efficience particulièrement élevée, car elle impose de charger la barque question poids. BYD n’a pas communiqué sur la masse du Seal U. Cependant, il précise que le modèle embarque 560 kilos de batteries, ce qui est beaucoup.

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