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Enquête
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Silence, on pollue… et on va continuer de tuer. Pour l’instant, seule une poignée d’eurodéputés écologistes, de responsables d’ONG et les maires d’une dizaine de grandes villes s’inquiètent du nouveau projet européen de réglementation automobile antipollution. «Si elle devait être adoptée, la norme Euro 7 octroierait un permis de polluer et donc de tuer en s’affranchissant des normes de l’OMS et ce serait le nouveau scandale de santé publique à l’échelle européenne», alertent les édiles de Paris, Berlin ou Rome dans une pétition déposée auprès du Parlement européen.
C’est justement dans ce cénacle, en séance plénière, que tout pourrait se (dé)jouer, à partir du 8 novembre, date de début des discussions sur Euro 7. En public, enfin, après cinq ans de négociations secrètes. L’équation démocratique se pose ainsi : est-il acceptable, comme l’ont acté les Vingt-Sept en septembre, de conserver quasiment inchangées les limites actuelles d’émissions, alors que la pollution de l’air due aux particules fines a causé au moins 238 000 décès prématurés dans l’Union européenne (UE) en 2020 et celle générée par le dioxyde d’azote 49 000 décès prématurés ? L’intérêt
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