Vers un bonus voiture électrique amputé de 1000 € en 2024 ? - Le Point

C'est un signe, la rumeur court avec insistance sur un bonus « peau de chagrin ». L'aide à l'achat d'une voiture électrique, plafonnée aujourd'hui à 5 000 € ou 27 % du prix d'achat du véhicule, pourrait descendre à 4 000 € l'an prochain. Ce coup de pouce stratégique largement décrié par certains, qui estiment que si la voiture électrique est si méritante, elle doit pouvoir le démontrer par elle-même, aurait vécu.

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Sans aller jusqu'à la décision radicale de l'Allemagne de supprimer totalement le bonus électrique, la croissance des ventes voulue par Bruxelles conduit à anticiper une inversion de tendance entre les parcs électriques et thermiques. 

Les secondes n'étant fatalement plus pourvoyeuses de taxes et autres impôts avec leur disparition programmée en 2035, Bercy doit envisager d'autres lignes de recettes de substitution. C'est donc en se tournant sans surprise vers l'automobile, fut-elle électrique, qu' un futur système fiscal va progressivement se mettre en place. On peut déjà pronostiquer qu' en 2035, date théoriquement retenue pour la vente généralisée d'automobiles électriques, ce système aura atteint son plein rendement. 

Plus de ventes, moins de recettes

Au stade actuel néanmoins, pas encore de confirmation officielle pour 2024, même si, dans les dispositions qui seront retenues, l'aide de 7 000 € pour les foyers les plus modestes (revenu de 14 089 € par part) ne serait pas touché. Mais pour combien de temps ? Bercy doit équilibrer recettes et dépenses et s'inquiète, selon notre confrère L'Argus, d'un marché passé à 17 % de voitures électriques neuves alors qu'il pronostiquait 16 % dans ses prévisions budgétaires.

Bilan, il devra débourser 400 millions d'euros supplémentaires pour une facture globale du bonus de 1,7 milliard d'euros en 2023. La perspective du leasing social voulu par Emmanuel Macron ajoute 260 millions d'euros pour 2024 mais le bonus réduit à 4 000 € permettrait de limiter la facture globale à 1,5 milliard d'euros, en dépit d'un marché électrique évalué à 21 %. Les alchimistes du fisc sont à l'œuvre pour que les vases communicants ne vident pas les caisses mais continuent, sans heurt, à les remplir.

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