Lorsqu'il s'agit de défendre le Made in Italy, le gouvernement Meloni est très attentif à l'étiquette - ou plutôt à l'autocollant. Celui qui ornait la portière de la Fiat Topolino est à l'origine d'une nouvelle passe d'armes entre l'exécutif italien et le groupe automobile Stellantis.
134 Fiat Topolino ont été saisies par la douane et la police financière dans le port de Livourne. En cause : la présence d'un très discret drapeau tricolore apposé sur la carrosserie de la cousine italienne de la Citroën Ami produite au Maroc. Pour les autorités transalpines, la volonté de tromper le client sur l'origine du véhicule qu'il souhaite acheter est flagrante.
« Origine entrepreneuriale du produit »
Stellantis a réagi en publiant une réponse officielle indiquant que Fiat n'a jamais voulu tromper les clients, que l'origine du véhicule est clairement affichée.
« L'autocollant en question avait pour seul but d'indiquer l'origine entrepreneuriale du produit, explique le constructeur. En effet, le design de la nouvelle Topolino, voiture historique de Fiat depuis 1936, a été conçu et développé à Turin par une équipe de professionnels du Centro Stile Fiat de Stellantis Europe S.p.A., une société italienne. »
Refusant de nourrir une nouvelle polémique médiatique, Stellantis a proposé de retirer le drapeau italien de la portière des Fiat Topolino. Une simple opération qui attend le feu vert des autorités compétentes indispensable à la levée de la saisie des véhicules.
« Si vous voulez vendre une voiture en la présentant comme un bijou italien, cette voiture doit être fabriquée en Italie », martèlent Giorgia Meloni et surtout son ministre de l'Entreprise et du Made in Italy, Adolfo Urso.
Mi-avril, ce dernier avait vivement dénoncé le choix de baptiser « Milano » le nouveau SUV compact d'Alfa Romeo alors qu'il est produit en Pologne. Face à la polémique, le SUV s'appellera désormais « Junior ». La Fiat 600e est elle aussi produite en Pologne, tandis que la nouvelle Fiat Panda électrique verra le jour cette année en Serbie - ce qui nourrira sans nul doute de futures tensions.
Lutte contre l'« italian sounding »
« La loi est la même pour tous, dans tous les secteurs, a commenté Adolfo Urso. Cette règle a été créée par moi lorsque j'étais conscient du phénomène des excès de la mondialisation. Je m'étais engagé dans la lutte contre l''italian sounding' [l'utilisation abusive des symboles du Made in Italy, NDLR]. La loi a été élaborée en 2003, donc vingt ans se sont écoulés. »
Selon une estimation de Coldiretti (l'association agricole italienne), rien que le marché des produits alimentaires Made in Italy imités à l'étranger et qui sont vendus avec un nom à consonance italienne a dépassé les 120 milliards d'euros, plus du double du chiffre d'affaires des exportations de produits italiens authentiques.
« L''italian sounding' affecte nos productions d'excellence, a ajouté le ministre. C'est un phénomène qui affecte les emplois dans notre pays qu'il faut protéger, y compris dans le secteur automobile. »
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