Un petit tour et puis s'en vont ? Ainsi pourraient faire de nombreuses marques et groupes qui souhaitaient surfer sur la tendance de l'électrique pour contester l'hégémonie de ceux qui sont présents depuis longtemps sur le secteur mais s'y cassent quelque peu les dents. Fisker est en pleine déroute. Lucid et Vinfast peinent à s'installer. Mais de toutes les entreprises automobiles, celles qui pourraient bien le plus souffrir dans les prochains mois et les prochaines années, ce sont les marques chinoises. D'ailleurs, l'une d'entre elles - le géant Great Wall Motors - a justement fait comprendre qu'elle allait réduire la voilure selon les informations de nos confrères d'Automotive News Europe. Explications.
Un contexte difficile
Great Wall Motors ou GWM, cela vous dit quelque chose si vous vous êtes rendus à la précédente édition du Mondial de l'Auto à Paris. Il détenait un stand de belle taille sur lequel on pouvait découvrir de nombreuses marques et modèles pour certains très originaux à l'image de la Funky Cat, une berline compacte qui aurait pu croiser le fer avec notre Renault Megane E-Tech nationale. Aurait pu, disons-nous à juste titre, car elle n'a jamais fait le déplacement en France, pas plus que les autres modèles présentés à la Porte de Versailles. D'ailleurs, si le groupe disait en novembre dernier vouloir renforcer sa présence sur le Vieux Continent, notre pays était toujours étonnamment boudé. Quant aux dernières nouvelles, elles ne sont guère réjouissantes.
D'après Automotive News Europe, le contexte peu réjouissant a poussé GWM à prendre la décision de plier boutique. 100 employés perdront leur emploi le 31 août prochain, date à laquelle les bureaux munichois seront fermés. Ce qui signifie pas la fin de ses activités totales en Europe. A compter de cette date butoir, les opérations seront contrôlées depuis la Chine. Les clients allemands ou anglais pourront continuer à passer commande.
Par contexte peu réjouissant, le représentant du groupe qui s'est entretenu avec Automotive News Europe donne notamment pour exemple la crainte que des droits de douane très élevés soient décrétés pour les modèles produits en Chine dans les prochains jours, à l'image de ce qu'ont fait les Etats-Unis récemment. A cela s'ajoute aussi la baisse des ventes des modèles zéro émission en Allemagne.
Une arrivée en France plus que jamais compromise
Rien ne dit que la situation ne se renversera pas d'ici quelques temps, mais une arrivée en France semble plus compliquée que jamais. Certes, l'Hexagone est l'une des principales terres d'accueil des voitures électriques en Europe. Avec néanmoins un système d'incitations privilégiant les modèles produits sur le Vieux Continent, un groupe comme GWM qui se replie dans son pays natal n'aurait que de très minces chances de percer.
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L'Europe, un eldorado pour les voitures électriques ? Oui, et non. La transition est plus complexe que prévue. Face à des signaux inquiétants, un grand groupe d'origine chinoise a décidé de revoir quelque peu ses plans stratégiques.
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