
Cette année, l'annonce des nominations a pris l'allure d'un petit évenement chez Toyota. Alors que traditionnellement les groupes japonais promeuvent leurs manageurs une fois par an, le PDG du constructeur Akio Toyoda a décidé non seulement d'anticiper sa prochaine promotion de trois mois, mais aussi d'accélérer la nomination de profils inhabituels, en vertu du principe «la bonne personne au bon endroit ».
«L'industrie automobile est entrée dans une ère de profonde transformation, du type de celles qui n'arrivent qu'une fois tous les 100 ans », a-t-il déclaré, dans le communiqué diffusé mardi soir. «Une bataille cruciale a démarré, non pas pour gagner ou perdre, mais pour survivre ou mourir ». Evoquant notamment l'arrivée des véhicules électriques, connectés, et autonomes, le groupe estime que « c'est maintenant ou jamais ».
Révolution culturelle
Akio Toyoda a entrepris depuis plusieurs années de transformer le mode de management et les codes du géant de l'automobile, historiquement rigide et conservateur comme de nombreux groupes japonais. Il a introduit une régionalisation en 2011 , des «business units » en 2013, une organisation par produit en avril 2016. La nomination en 2015 du français Didier Leroy comme numéro deux du groupe, premier étranger à occuper un poste de vice-président exécutif (et dont les fonctions ne bougent pas ), avait aussi été une petite révolution.
Il va cette année encore plus loin, avec la nomination, à compter du 1er janvier 2018, de dirigeants non plus sur l'ancienneté et l'avancement, mais sur les compétences -y compris à l'extérieur du groupe. «Il s'agit de promouvoir des personnes ayant des capacités ou des connaissances techniques dans certains domaines, que nous n'avions pas forcément au sein du groupe. Et ce, en fonction de leur expérience et non pas de leur âge », explique un porte-parole.
Promouvoir la diversité
Le nouveau directeur financier (l'un des trois nouveaux vice-présidents exécutifs), Koji Kobayashi, vient par exemple de l'équipementier Denso (filiale du groupe). De même Gill Pratt, aujourd'hui patron du Toyota Research Institute qui travaille sur le véhicule autonome, a été promu au rang de « fellow », équivalent à vice-président exécutif chargé de la R&D.
Autres exemples, Toshimitsu Imai, qui vient de la filiale de trading Tsusho, sera en charge de l'Afrique, et Akihiro Fukutome a été recruté chez Sumitomo Mitsui Banking pour diriger les activités de financements pour les clients.
Enfin Toyota veut promouvoir la diversité. Le groupe a promu une femme comme directrice opérationnelle (Chika Kako, qui va diriger Lexus International), et deux manageurs étrangers (l'américain Simon Humphries, qui prend la direction du design avancé, et le britannique Michael Sweers, qui devient directeur chez Toyota Motor North America). Au total, « 13 dirigeants ont été nommés et 13 ont laissé leur poste », explique le porte-parole.
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