
Le gouvernement algérien veut reprendre le contrôle sur le secteur du montage automobile après de longues années d’emprise de la part des constructeurs qui font leur loi en dehors des cadres juridiques. Cette situation pousse les prix des voitures assemblées localement à être plus élevés que ceux des automobiles fabriquéee à l’étranger, malgré les avantages fiscaux, bancaires et douaniers conférés par les pouvoirs publics.
Le gouvernement algérien avait présenté, la semaine passée, un plan visant à limiter l’importation des kits CKD/SKD destinés au montage des voitures touristiques, et un projet portant l’autorisation aux citoyens d’importer des voitures d’occasion.
L’objectif est de mettre en place des quotas annuels de kits CKD/SKD à importer. Ces quotas seront repartis sur les usines de montage en fonction de leur conformité avec les cahiers de charges, le taux d’intégration locale et l’engagement des opérateurs à payer les impôts. Les constructeurs automobiles qui ne se conforment pas aux dispositifs et au cahier de charges mis en place par les pouvoirs publics seront de fait pénalisés.
Bilan catastrophique du marché automobile algérien
Le bilan dressé par les autorités chargées du dossier des constructeurs locaux est catastrophique : Aucun impact positif sur les réserves de change ou la création d’emploi, mais un coût important pour l’État en termes d’aides et d’avantages fiscaux pour les pseudos constructeurs.
Sur le terrain, rien n’est perceptible, à part une hausse des prix des véhicules assemblés localement par rapport à ceux qui étaient importés, et même ceux vendus dans leurs pays d’origine, avec une qualité supérieure.
Libérer le marché automobile en Algérie
Le gouvernement algérien a décidé officiellement de lever l’interdiction sur l’importation des voitures d’occasion après plus de 15 ans de blocage. Cette décision vise à augmenter l’offre sur le marché automobile et casser le monopole des constructeurs établis en Algérie.
Le problème du marché algérien de l’automobile est lié à l’aspect économique du processus de l’assemblage des véhicules. L’objectif était de lancer des usines de montage d’automobiles pour limiter les importations de voitures, qui a atteint 8 milliards de dollars en 2012. Le second objectif était le transfert de technologies vers l’Algérie.
Cinq ans plus tard, le résultat révèle une hausse de la facture d’importation et un taux d’intégration insignifiant. Les objectifs n’ont pas encore été atteints, les usines importent des voitures démontées, et ne produisent rien en Algérie.
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