«On vit un tournant dans le monde de l’automobile », lance David Roux, conseiller commercial chez Peugeot. Au salon de l’automobile, qui se tient à Vichy jusqu’à lundi, véhicules thermiques se mêlent aux véhicules électriques. Mais ceux qui semblent le plus avoir la côte se situent entre les deux : les hybrides. L’hybride séduit de plus en plus dans l’Hexagone (+ 30,4 % entre 2017 et 2018) mais reste encore confidentiel puisqu’il ne représente que 4,89 % de la flotte.
Des véhicules plus chers
« Les consommateurs sont prêts à mettre plus cher pour un véhicule plus propre », avance Daniel Etancelin, conseiller commercial Hyundai. Sur le salon, une grosse voiture familiale s’affiche à 38.900 euros. Pour son pendant hybride, il faudra débourser 6.000 euros de plus. « La technologie se paye. Cela ne correspond pas à la bourse de tout le monde », expose le commercial de chez Peugeot.
Une différence de prix entre deux véhicules similaires qui s’amortira au fil de l’utilisation du véhicule. « Cela prend environ trois ans, et 20.000 kilomètres annuels », estime le représentant de la marque coréenne.
Une transition vers le tout électrique...
Pour Daniel Etancelin, l’hybride est « une bonne alternative, un passage avant le tout électrique. » Il pointe du doigt les avancées technologiques en la matière qui « donnent rapidement un coup de vieux à tout ce qui est déjà existant. » Considérant que ces éléments bloquent les consommateurs dans leur achat d’un véhicule électrique. « Si on achète aujourd’hui une voiture qui a une autonomie de 300 kilomètres et qu’on veut la revendre dans quelques années alors que les nouvelles voitures auront des autonomies bien plus importantes, cela va coincer. »
... ou le compromis de la motorisation ?
Quand le tout électrique était présenté comme le futur du transport, plusieurs éléments semblent freiner les acheteurs. Une autonomie insuffisante - quand bien même des constructeurs annoncent jusqu’à 500 kilomètres sans recharge - et surtout la nécessité de créer de l’énergie supplémentaire.
On roule avec l’énergie qu’on produit
L’hybride se targue d’être la solution à tous ces maux. Quand la batterie est à plat, le moteur thermique prend le relais et dans certains cas (lire ci-dessous), la recharge peut se faire en roulant. « C’est de la récupération d’énergie. On roule avec l’énergie qu’on produit », explique Mathieu Peyron, représentant Toyota. Une complémentarité des motorisations qui permettrait d’économiser « jusqu’à 50 % de consommable. » Mais qui, selon certains, dépend de l’utilisation faite du véhicule, soulignant l’utilité de l’hybride uniquement pour des trajets urbains, quand l’électricité assure le déplacement.
Quatre chiffres sur le salon de l'auto de Vichy qui débute ce vendredi
Les représentants de Toyota, marque qui a fait de l’hybride son fonds de commerce depuis plus de vingt ans, assurent que cela reste intéressant sur tous les types de trajets. Et annoncent travailler sur de nouveaux moteurs, à hydrogène et solaires. La bataille des motorisations ne fait que commencer.
Le Salon de l’automobile organisé par l’Association des concessionnaires automobiles de Vichy est ouvert au Palais du Lac, à Vichy, samedi, dimanche et lundi, de 10 heures à 20 heures. Entrée gratuite.
Thermique, électrique ou hybride. Une fois votre choix fait, et s’il se tourne vers ce troisième choix, il faudra encore déterminer quel type de motorisation est faite pour vous.
L’hybride léger associe un moteur thermique à un petit moteur électrique faisant effet de démarreur et d’alternateur. Ce système peut couper le moteur et le rallumer, tout comme le système stop/start. Il peut également venir assister de bloc à essence ou diesel lors des relances. Il est alimenté par une petite batterie, elle-même rechargée par l’énergie récupérée lors du freinage.
L’hybride rechargeable combine un puissant moteur électrique à un moteur à combustion. L’autonomie de l’électrique se situe autour de 40 km. La batterie d’un hybride rechargeable est plus volumineuse que celle d’un hybride léger et nécessite d’être rechargée via une prise de courant.
L’hybride classique ne nécessite pas d’être branché à une prise. La batterie se recharge grâce à l’énergie du moteur ou lors de la régénération au freinage. Au niveau de la conduite, un hybride classique décide automatiquement quelle propulsion utiliser.
Témoignage
Véronique a troqué sa voiture à moteur essence pour un modèle hybride. « J’en suis très contente », lance Véronique. La Vichyssoise est passée à l’hybride il y a moins d’un an, « pour faire des économies. » Elle a eu l’opportunité de trouver une voiture hybride, d’occasion. « Je circule beaucoup en ville, donc c’est intéressant », témoigne-t-elle.
Une automobile payée un peu plus cher que son pendant thermique mais contre balancé par fait d’avoir « besoin moins souvent de passer à la pompe. » « Je n’ai malheureusement pas fait le calcul pour savoir quand elle sera amortie », regrette-t-elle.
Ce qu’elle retient de son expérience hybride, « c’est une toute nouvelle expérience de conduite. Il faut comprendre le moteur pour l’optimiser. La conduite n’est plus du tout la même. C’est plus linéaire. »
Véronique a fait le choix d’une hybride dite classique. « Je ‘n’avais pas envie d’être obligé d’aller recharger aux bornes. C’est trop contraignant. Là, ma voiture se recharge toute seule quand je freine ou je lève le pied. »
Antoine Jézéquel
https://www.lamontagne.fr/vichy-03200/actualites/au-salon-de-l-automobile-de-vichy-l-hybride-tourne-a-plein-regime_13680649/Bagikan Berita Ini
0 Response to "Au salon de l'automobile de Vichy, l'hybride tourne à plein régime - La Montagne"
Post a Comment