Élisabeth Borne a annoncé ce jeudi le lancement d’une filière à Responsabilité élargie du producteur (REP) pour intensifier le recyclage des véhicules hors d’usage, ainsi qu’une augmentation des fonds dédiés à l’économie circulaire de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe).
« L’idée, c’est de sortir d’une société du tout jetable et de promouvoir la réparation, le réemploi, le recyclage », a affirmé la Première ministre lors d’un point presse en marge de la visite à Gaillac (Tarn) de l’entreprise Groupe Surplus Recyclage SR), spécialisée dans le traitement et le reconditionnement de véhicules hors d’usage et de leurs composants. De la pelleteuse à la Porsche, cette société traite 24.000 véhicules par an et propose 750.000 pièces d’occasion à la vente sur son site internet. La rédaction de Toulouse de 20 Minutes l’avait visitée en octobre.
« Les constructeurs responsables de ce que devient leur véhicule »
« Aujourd’hui on lance la filière REP dans la filière automobile. Ça veut dire que les constructeurs, à partir de janvier prochain, seront responsables de ce que devient leur véhicule, y compris quand (il) est usagé », a développé Elisabeth Borne, qui a porté, lorsqu’elle était ministre de l’Écologie, la loi de février 2020 Anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC).
En France, environ 1,4 million à 2 millions de véhicules sont chaque année hors d’usage et sont ensuite broyés ou récupérés. Le dispositif REP, qui responsabilise les entreprises sur leurs déchets selon le principe de « pollueur payeur », existe déjà dans une douzaine d’autres secteurs. Dans l’automobile, il pourrait permettre de doubler le nombre de pièces détachées réutilisées, actuellement au nombre de 12 millions, a précisé la Première ministre, en soulignant l’enjeu écologique mais aussi de pouvoir d’achat.
« Il ne faut plus rien jeter »
Les constructeurs automobiles en filière REP seront obligés d’aller chercher gratuitement les véhicules usagés chez les particuliers qui en font la demande, mais aussi les véhicules abandonnés dans la nature. Puis ils devront contractualiser avec des centres de traitement automobile comme GSR pour la reprise des pièces détachées et le recyclage des matières.
« Il ne faut plus rien jeter », a lancé devant des jeunes apprentis la Première ministre, qui était accompagnée par les ministres Christophe Béchu (Transition écologique), et Roland Lescure (Industrie), et la présidente de la région Occitanie, Carole Delga.
La France « en retard »
« Quand la pièce coûte 2.000 euros, à un moment donné il faut réparer », fait valoir Laurent Hérail, président de GSR, devant un moteur recyclé. La France est « en retard » par rapport à certains voisins sur le marché de la pièce d’occasion, mais pour des raisons économiques et écologiques, « c’est en train de changer », s’est-il réjoui.
Les fonds alloués à l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) pour l’économie circulaire, fixés à 210 millions d’euros pour 2023, vont par ailleurs être abondés de 90 millions pour la collecte des bio-déchets, selon Matignon.
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