
A l’ombre et dans la fraîcheur des caves Rochette à Mayet (Sarthe), Alexis Fouqueray, 47 ans, s’est lancé un nouveau défi : produire des champignons et en faire son métier.
Comme tant d’autres, c’est le confinement du Covid qui l’a incité à s’engager sur une nouvelle voie professionnelle.
Après une décennie passée dans la vente automobile, Alexis Fouqueray a pris à un virage à 180°.
Passion pour les champignons
« J’ai une véritable passion pour les champignons. À l’automne, j’allais toujours en forêt ou dans les prés pour en ramasser. Durant le confinement, j’ai acheté un kit pour en faire pousser, et ça a fonctionné », raconte le producteur.
Fort de cette expérience concluante, le vendeur automobile sollicite une rupture conventionnelle à son employeur qui l’accepte.

L’aventure dans le champignon pouvait alors démarrer. À condition toutefois de trouver des caves dans la région. « J’habite à Saint-Biez-en-Belin. J’ai regardé sur internet où il y avait des caves à proximité. J’ai alors découvert qu’il y en avait à Vaas, Marigné, Luché, Saint-Pierre-du-Lorouër et à Mayet. J’ai passé une dizaine de coups de fil et la seule réponse que j’ai eue, c’est celle de Rémy Pelletier aux Caves Rochette », explique le champignonniste.
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« Un patrimoine qui doit vivre »
Le propriétaire accepte alors de lui louer ses caves, creusées dans le tuffeau, en pleine campagne mayetaise.
Jusqu’en 2005, Rémy Pelletier produisait entre 30 et 40 tonnes de champignons par an à Mayet. L’idée de voir ses caves produire de nouveau des champignons a séduit le retraité. « C’est un patrimoine qui doit continuer de vivre », explique l’ancien champignonniste.
80% d’hygrométrie
L’ancienne carrière de tuffeau, qui s’étend sur quatre hectares et développe huit kilomètres de galeries, est l’endroit idéal pour produire des champignons, pleurote, champignon brun, shiitake et pholiote.
À l’intérieur, toute l’année, la température est stable à 6-8 °C avec une hygrométrie à 80 %.

« Les conditions sont idéales à condition d’apporter en plus 8 à 10 h de lumière par jour. Avec tous ces ingrédients, on reproduit en intérieur les conditions naturelles. J’y ajoute de l’amour et de l’eau fraîche », plaisante Alexis.
Les pleurotes, shiitakes et pholiote qu’il produit poussent dans les caves sur des blocs de substrats, composés de paille bio et de matière organique. « C’est Napoléon qui a initié cette technique de champignon de couche dans des caves où sont reproduites les conditions de pousse. Cette activité a permis d’utiliser les anciennes caves d’extraction du tuffeau pour en faire des productions de champignons », raconte-t-il.
Le producteur a suivi au préalable deux formations pour se lancer, dont une pour « apprendre la culture des champignons à partir de blocs inoculés, c’est-à-dire prêts et ensemencés ».
Aujourd’hui, Alexis Fouqueray produit 70 % de pleurotes et fait aussi un peu de champignons bruns. Une tonne de substrat produit environ 200 kg de champignons par semaine.
Où les trouver ?
Une production qu’il écoule dans différents points de vente : Métro et deux Leclerc au Mans, dans les Amap de Mayet et du Lude et sur les marchés d’Ecommoy le mardi, de La Flèche le mercredi et du Mans (Patis Saint-Lazare) le samedi.
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Les champignons d’Alexis Fouqueray sont également disponibles au marché fermier des Grands Viviers à Laigné-en-Belin.
En conversion depuis quelque temps, le producteur sera officiellement en bio à compter du 1er mars 2023.
« J’ai eu des moments difficiles depuis mon lancement, dans la 1re année de fonctionnement, j’ai pris trois hausses de prix sur le transport et le substrat. Mon objectif, cette année, est de le fabriquer moi-même pour réduire les coûts. Mais globalement, je suis content de ma reconversion », conclut le champignonniste mayetais.
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