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Automobile : BYD, le constructeur chinois lancé à la conquête de l'Europe - Le Monde

La BYD Seal, au Salon automobile de Paris, le 17 octobre 2022.

Cela ressemble à une offensive en bonne et due forme. BYD, principale marque de voitures électriques en Chine, va commercialiser d’ici à la fin de l’année pas moins de cinq véhicules directement concurrents des modèles les plus diffusés en Europe. De quoi donner des sueurs froides à ceux qui voient déjà les constructeurs chinois faire du Vieux Continent leur nouvelle place forte.

Cette mise en ordre de bataille – la stratégie a été dévoilée lors d’une présentation, les 13 et 14 avril, à Barcelone – arrive à point nommé, les ventes de modèles électriques (15 % des immatriculations en France) n’ayant jamais été aussi dynamiques en Europe.

Situé à Shenzhen (Guangdong), BYD (pour Build Your Dreams, « construisez vos rêves ») apparaît comme l’un des plus redoutables nouveaux poids lourds venus d’Asie. Dopé par l’essor des ventes de modèles électrifiés en Chine, son chiffre d’affaires (29 milliards d’euros) a doublé en 2022, pendant que son résultat (2,2 milliards) était multiplié par cinq.

Surtout, ce constructeur, qui talonne Tesla pour le titre de numéro un mondial de la voiture électrique, appartient à un groupe tentaculaire. BYD vend des automobiles (1,8 million d’unités, dont la moitié d’hybrides en 2022), mais il est aussi le numéro deux mondial des batteries, derrière Contemporary Amperex Technology Limited (CATL), un autre chinois. Il exerce également une très forte activité de fabrication de composants, pas seulement dans le domaine automobile. Selon la firme, 20 % des smartphones sont équipés de ses puces électroniques. Cette organisation très intégrée permet à la marque de sécuriser ses approvisionnements et de réduire ses coûts.

« Une marque premium accessible »

BYD accompagne son arrivée en Europe d’un discours très lisse. En cours de constitution, le réseau de distribution repose sur le canal classique des concessionnaires – pas question de chercher à privilégier la vente directe sur Internet, comme ont tenté de le faire sans succès certains nouveaux venus. Les distributeurs non reconduits par les marques européennes, lancées dans une remise à plat des contrats, offrent un vivier de premier ordre.

Le constructeur chinois refuse de dévoiler ses objectifs en matière de ventes ou de parts de marché et se défend de vouloir mener une politique de prix hyperagressive. « Nous sommes une marque premium accessible, car la voiture électrique ne doit pas être réservée à quelques privilégiés. Pour autant, BYD ne sera pas un constructeur que l’on choisit d’abord pour ses prix », prévient Pere Brugal, directeur commercial pour l’Europe. Une formule attrape-tout qui permet de ne pas trop s’exposer en dévoilant sa stratégie.

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