SHANGAI. La division élitiste de Volvo a révélé un faux coupé en Chine qui se prive de vitre arrière. Mais ce n’est pas sa seule originalité.
Par Jacques Chevalier
Temps de lecture : 2 min
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La mode actuelle en automobile est aux carrosseries mêlant les apparences du coupé et les fonctionnalités de la berline. À cela une bonne raison, les planchers garnis de batteries obligent à rehausser les structures de châssis, ce qui, sur le plan esthétique, n'est pas très heureux. D'où cette volonté des designers de procurer un profil élancé à cette nouvelle génération de berlines qui, sans un rapport d'échelle juste à côté d'elles, paraissent en effet sculptées par le vent.
En réalité, il suffit de mettre le conducteur à côté pour s'apercevoir que la tête dépasse à peine du toit. La prolifération des batteries engendre pour le moment des monstres si l'on veut leur procurer des performances et une autonomie comparables à celles des thermiques. On attend impatiemment les prochaines générations de batteries extraplates faciles à loger dans le moindre volume, à capacité restituée d'énergie équivalente naturellement.
Vision rétro par caméra
Polestar, la sino-suédoise détenue par Geely et Volvo, décline son quatrième modèle au Salon de Shanghai, un haut de gamme de 4,84 m de long, large de 2,14 m (avec rétroviseurs) et haut de 1,54 m. Bel effort sur ce dernier point, le toit entièrement vitré chutant à l'arrière sur une absence de custode même si son emplacement est marqué d'une couleur contrastée. En conséquence, plus de rétroviseur central, la vue arrière étant confiée à un écran et une caméra qui, sans doute, auront du mal à passer l'homologation dans certains pays.
Un écran de 10,2 pouces destiné aux instruments, face au conducteur, est secondé par un affichage tête haute de 14,7 pouces. Au centre du tableau de bord trône l'écran général de 15,4 pouces tandis qu'à l'arrière un dernier écran est installé entre les dossiers avant. Douze caméras surveillent les alentours… et le conducteur au cas où celui-ci aurait une absence.
Le design est léché, soigné, montrant bien que les marques chinoises ont su s'entourer de bons designers, souvent recalés de bureaux européens. Avec un empattement de 3 mètres, l'habitabilité devrait être bonne mais il faut aussi loger la batterie de 102 kWh qui vise, avec le seul moteur arrière de 272 ch (200 kW), une autonomie de 600 km. Cette dernière est ramenée de façon bien optimiste à 560 km sur la version quatre roues motrices bimoteur qui table sur 544 ch cumulés. Cette très belle création, de nature à ébranler un peu plus les certitudes occidentales, est programmée en Europe en 2024 à un tarif non connu mais annoncé comme compétitif.
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