
Un petit peu d’histoire est nécessaire. Dans les années soixante, Volkswagen commence ses emplettes dans le mode de l’automobile. Elle rachète tout d’abord l’usine d’Ingolstadt, puis, en 1964, Autounion et NSU dont le bureau d’étude est prolifique.
Autounion va devenir Audi en regroupant DKW, NSU, Horch et Wanderer. Le rachat d’Autounion et NSU permettait aussi de supprimer des concurrents à la Coccinelle qui allait de la petite populaire à la presque luxueuse 1303. Tout s’accélère le 25 mai 1970 après un conseil d’administration qui tire la sonnette d’alarme : la Cox est menacée par l’âge.
1973, premier choc pétrolier
Le rachat de NSU intéresse VW car cela lui permet d’accéder à une technologie qu’elle ne maîtrise pas : celle de la traction avant. La fin de l’hégémonie du tout à l’arrière impose un profond changement qui passe par de nouvelles plateformes et une nouvelle gamme.
De son côté, Audi/NSU commence, à partir de 1968, à reconstruire son offre en commençant par une berline nom de code C1 qui va devenir l’Audi 100, puis une familiale B1 qui s’appellera Audi 80. En 1972, afin de compléter sa gamme, Audi va étudier une citadine destinée à séduire une clientèle urbaine ou moins fortunée. En 1973, c’est le premier choc pétrolier.
1974, l’Audi 50
Audi avait vu juste. Après ce choc pétrolier, c’est l’avènement des petites citadines qui consomment peu : Peugeot 104, Renault 5. L’idée de cette petite voiture remonte à une étude de NSU qui voulait remplacer la Prinz (moteur arrière) vieillissante. On va donc la retrouver sous les quatre anneaux.
C’est une traction avant dotée de deux portes et d’un hayon joliment dessinée par Marcello Gandini et Claus Luthe qui est présentée le 26 octobre 1974. Au lancement, la gamme s’articule autour de deux versions. La version LS s’équipe d’un 1,1 l. de 50 ch., alors que la GL reçoit un 1,1 l. de 60 ch ; le poids atteint 685 kg. Les chiffres de ventes sont encourageants, car l’Audi 50 tombe au bon moment.
Concurrence interne
Bien adaptée au marché, l’Audi 50 est scrutée par Volkswagen qui dispose à ce moment de la Golf, de la Passat et d’un clône de NSU, la K70. Six mois plus tard, Volkswagen décide de sortir un modèle équivalent qui sera baptisée Polo. La Polo est moins bien équipée avec des moteurs moins puissants, mais elle est moins chère.
La Polo est évidemment une trois portes avec hayon de 3,51 m de long et dont le premier moteur est un 0,9 l de 40 ch. Avec cette concurrence, les chiffres de vente s’en ressentent rapidement. En août 1976, l'Audi 50 GLS remplacera la GL. Les LS pourront être commandées en option avec le moteur de 60 chevaux.
1977, ça se gâte
Août 1997, l’Audi 50 est équipée d’un moteur 1,3 l qui développe 60 ch. Pas de gain concernant la puissance pour le moteur dédié à la GLS, mais une augmentation du couple qui bénéficie à l’agrément. Comme le 1,1 l, il peut être utilisé à l’essence ordinaire.
C’est à cette époque que la stratégie des marques commence à s’affiner et la marque NSU disparaît définitivement. . A la marque Audi les voitures de haut de gamme tandis que Volkswagen s’adjuge l’entrée et la moyenne gamme. Un restylage de l’Audi 50, qui devait rapprocher le dessin avec les Audi 80 et 100 n’aura pas lieu pour des raisons de marketing stratégique.
La fin dans l’anonymat
Produite dans les usines de Wolfsburg et de Neckarsulm, l’Audi 50 voit sa production arrêtée en juillet 1978 après 180 828 exemplaires produits. C’est loin d’être un mauvais chiffre mais son positionnement prix l’a fortement desservie.
Vingt ans après, Audi retentera l’aventure de l’entrée de gamme avec l’Audi A2, une première dans ce segment avec une coque en aluminium. L’échec sera encore plus cuisant. Peu d’exemplaires de l’Audi 50 ont survécu ; en cause le manque de protection contre la rouille et l’utilisation d’acier recyclé à forte teneur en cuivre.
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