Jenson Button (JOTA) : « La course automobile doit être un plaisir » - Autohebdo

Jenson Button, quelles sont vos sensations à l’issue du Prologue du WEC ici au Qatar ?

Je n’ai pas fait ce circuit dans un simulateur avant d’arriver ici, et c’était évidemment la première fois pour la plupart d’entre nous. C’est un circuit difficile, vraiment. Les pneus s’usent peu, mais c’est très nerveux. Il est donc très facile de perdre soudainement la voiture en sortie ou en entrée de virage, ce qui complique un peu les choses lorsqu’il s’agit de pousser la voiture de manière agressive. Cependant, c’est aussi très amusant, car on peut piloter la voiture d’une manière que l’on ne peut pas faire normalement sur la plupart des types de circuits. J’ai donc vraiment apprécié. Nous avons tous eu l’impression de conduire un chariot de golf, quand on voit les changements de direction et tout ce qu’il y a à faire. En termes de performance, ces quelques jours ont été bons. Le plus important, c’est que nous avons fait beaucoup de tours, 465 au total, je crois entre les deux voitures (491 en réalité. Ndlr). L’équipe a donc travaillé sans relâche, et c’est probablement plus à Sam (Hignett. Ndlr) de le dire, mais devenir une équipe à deux voitures, c’est un défi à ce niveau. Vous savez, c’est une voiture très compliquée, toutes les Hypercars le sont. Les réactions ont été très positives avec tout ce que nous avons mis en place en termes de réglages ces derniers jours, ce que je n’ai pas souvent vu dans le sport automobile. Donc, oui, c’est une très bonne équipe avec laquelle il est agréable de travailler, ce qui est l’une des choses les plus importantes pour moi, à ce stade de ma vie. La course automobile doit être un plaisir. Ce n’est pas un travail pour moi. Il s’agit de réussir et de s’amuser.

Quand vous dites qu’il s’agit pour vous de vous amuser, est-ce que rouler dans une équipe privée, même si elle a montré qu’elle pouvait rivaliser avec les écuries d’usine, et peut-être de ne pas avoir la pression associée au fait de piloter pour un constructeur, en fait partie ?

Cette équipe fait de la course pour gagner, pour être compétitive et pour prendre le dessus, en quelque sorte, sur les grandes équipes, si vous voulez, sur les constructeurs. C’est ce que j’aime. J’ai subi toutes les pressions possibles dans le sport automobile, donc ce n’est absolument pas un problème. C’est juste que je pense que nous avons tous les mêmes objectifs. Nous avons fait pas mal de team building, qui n’était pas vraiment nécessaire parce que nous nous intégrons tous bien dans cette équipe en tant que pilotes et que nous nous amusons. Comme je l’ai dit, en tant que pilote de course, vous voulez toujours gagner. Peu importe que vous preniez du plaisir ou non. Ce qui compte, c’est de gagner. C’est la chose la plus importante, mais s’amuser est également essentiel.

En tant qu’écurie cliente, à quel point est-il important de battre les voitures officielles ?

Pour gagner des courses, il faut battre la voiture sœur, donc il ne faut pas viser une seule équipe. C’est un championnat où il y a beaucoup d’écuries et de voitures très compétitives, et nous l’avons vu ces derniers jours. Nous ne pouvons pas chercher à battre une seule équipe. Nous sommes ici pour être compétitifs.

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