L’émotion était palpable, ce jeudi 28 mars, à l’usine Smart de Hambach. La dernière Fortwo électrique, produite par le constructeur automobile, est sortie de la chaîne de production en fin de matinée vingt-six ans après la première version de cette petite voiture citadine. C’est la fin d’une belle aventure automobile qui a marqué les esprits à la fin des années 1990 et révolutionné la façon de voir les petites voitures du futur en devenant électrique en 2012. En 2017, toute la production passait en électrique. Depuis son lancement, la Smart s’était déclinée en plusieurs versions, avec un Roadster et même un cabriolet depuis très recherché par les collectionneurs.
« Une chaîne de montage calme, hypermoderne et propre »
Parmi les salariés présents, une centaine sont là depuis le début. Au total, ils sont encore trois cents anciens, mais avec l’arrivée du Grenadier, certains ont pris d’autres fonctions.
Barbara Weissenbacher était intérimaire dans l’industrie en Allemagne, lorsqu’elle a postulé pour entrer « à la Smart » comme on disait alors. C’était en octobre 1997. Elle avait 24 ans et souhaitait rejoindre cette belle aventure mécanique. « J’ai débuté comme simple opératrice de montage. Je venais d’une industrie où on travaillait dans la pénombre et dans la saleté. Ici, j’ai découvert un autre monde. Une chaîne de montage calme, hypermoderne et propre », raconte-t-elle avec le sourire, mais avec un petit pincement au cœur.
« Une page qui se tourne, mais pas un livre qui se ferme »
Philippe Steyer, président d’Ineos Automotive Hambach, qui abrite la chaîne Smart (propriété du groupe Mercedes) en parallèle de celle du 4X4 Grenadier, se veut rassurant : « C’est une page qui se tourne, mais pas un livre qui se ferme. » Quel avenir pour cet outil de production ? Les différentes installations vont être mises en sécurité afin que l’ensemble soit réutilisable pour une production future car le dirigeant n’en fait pas mystère : il pourrait y avoir d’ici deux ou trois ans la production d’un nouveau modèle Ineos. « Ce n’est pas exclu. De la taille du véhicule dépendront des nouveaux investissements qui seraient nécessaires. » Environ 1 300 salariés travaillent sur le site.
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