Mi-février, l’équipementier automobile Forvia (ex-Faurecia) annonçait son intention de supprimer jusqu’à 10 000 emplois en Europe d’ici 2028. Une décision qui doit permettre au groupe de près de 154 000 salariés d’économiser 500 M€ par an à terme et de gagner en compétitivité face à la concurrence chinoise. Comment ce vaste plan va-t-il se concrétiser dans les usines ? À Bains-sur-Oust (35), près de Redon, les salariés y voient un peu plus clair depuis début mars.
Lors d’une réunion du comité social et économique (CSE) central, la direction a indiqué que l’usine, spécialisée dans la fabrication de pièces pour l’intérieur des voitures, n’était pas menacée de fermeture. Un soulagement pour les 300 salariés, dont l’avenir était en suspens après la perte d’une partie d’un marché avec Stellantis, son principal client, à l’horizon 2025. « L’annonce du maintien est une bonne nouvelle », estime Lionel Naël, le délégué FO de Bains-sur-Oust. « Mais attention, on nous a dit qu’"à aujourd’hui", l’usine était maintenue. Tout est dans le "à aujourd’hui"… », se méfie-t-il.
Si le site va continuer de tourner, Forvia (27,2 Md€ de chiffre d’affaires et 222 M€ de bénéfice net en 2023) a en revanche décidé de tailler dans ses effectifs. Au total, 80 départs « non contraints » sont prévus « dans le courant de l’année 2024 », rapporte Lionel Naël. La grande majorité concernera la production automobile. Contactée pour plus de précisions, la direction du groupe n’a pas répondu à nos sollicitations.
Diversification des activités
Selon le syndicaliste, la décision est justifiée par une baisse d’activité liée à l’arrêt de la production du modèle Peugeot 5008 chez Stellantis à Sochaux (25), à partir de juin. Un changement qui, « pour la direction, entraîne un sureffectif de 80 personnes à Bains-sur-Oust ». Et ce, malgré la diversification des activités entamée il y a quelques mois. Un contrat a notamment été signé pour l’assemblage des stations électriques solaires du nantais Sunology. « Mais ce n’est qu’une douzaine de personnes, ce n’est pas suffisant », considère Lionel Naël.
Auprès de nos confrères d’Ouest-France, Jean-François San Carlos, le patron de Forvia Interiors, assure que l’usine « essaie de se diversifier » pour maintenir les volumes. Pour lui, entre les contrats de diversification et les détachements « définitifs » de salariés dans d’autres entreprises, il faut enlever une trentaine de postes aux calculs. Sans compter les départs en retraite : dix par an, selon lui ; cinq, selon les syndicats.
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