REPORTAGE - Une visite des grandes usines de l’empire du Milieu montre que les constructeurs chinois, désormais leaders sur leur marché domestique, continuent d’accélérer. Le reste du monde peut trembler.
Le paysage défile à près de 350 km/h. À ce rythme, le train qui relie Wuhan à Pékin, soit la distance d’un Nice-Lille, n’a guère besoin de plus de quatre heures. Une performance - il faut le double de temps pour passer du nord au sud de la France -, qui fait dire à l’un des quelque quatre-vingt-dix membres de la délégation française réunie en Chine à l’initiative de Mobilians, l’organisation professionnelle des métiers de l’automobile, que, même dans le domaine ferroviaire, la Chine n’a plus de leçons à recevoir. Que nous reste-t-il? Les paroles professées par Napoléon en 1816 résonnent soudain avec une acuité particulière: «Laissez donc la Chine dormir, car lorsqu’elle s’éveillera, le monde entier tremblera.» En 1973, Alain Peyrefitte ne dira pas autre chose. Nous y sommes.
Dans le wagon tricolore, le séjour de 48 heures dans la capitale de la province de Hubei, devenue l’un des centres névralgiques de l’industrie automobile en Chine, a laissé des traces. Certains sont groggy. D’autres…
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