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Automobile : les constructeurs européens changent de discours sur la Chine - La Tribune.fr

« Faire partie de l'offensive plutôt que d'en être une victime. » Telle est la justification de Carlos Tavares, le directeur général de Stellantis, pour expliquer la création de la coentreprise avec le constructeur chinois Leapmotor fin 2023. Le groupe européen utilisera son réseau de distribution et d'après-vente pour commercialiser les véhicules électriques de la marque chinoise dès septembre prochain. Une première, qui donne un avantage considérable à la petite citadine électrique de Leapmotor, baptisée T03, vendue en dessous de 20 000 euros. Cette nouvelle stratégie de Carlos Tavares a surpris, alors que le dirigeant avait accusé l'Europe de dérouler le tapis rouge à la Chine en choisissant l'électrique.

Lire aussiLuca de Meo (directeur général de Renault) : « La fragmentation de l'Europe nous tue »

Avant lui, d'autres entreprises françaises ont fait le choix de coopérer avec les constructeurs chinois. C'est le cas de Renault, qui partage son entreprise Horse, spécialisée dans les moteurs thermiques, avec Geely. Ce dernier est par ailleurs actionnaire à travers Volvo du « Tesla des utilitaires » codéveloppé par Renault et CMA CGM (propriétaire de La Tribune Dimanche). Plus récemment, une entreprise d'ingénierie chinoise a été choisie pour développer la future Twingo électrique, commercialisée en 2026. Les Français ne sont pas les seuls à profiter de la dynamique chinoise. Volkswagen ou encore Audi ont choisi respectivement Xpeng et SAIC pour développer de nouveaux modèles électriques. Car, au-delà de la technologie, les entreprises chinoises savent aller vite. Et les Européens cherchent à réduire le temps de développement de leurs produits à deux ans seulement.

Ne pas fermer les frontières

« Il faut faire un deal, il ne faut pas se fermer. Au contraire, il faut s'ouvrir et se coordonner », a renchéri Luca de Meo, directeur général de Renault. Les industriels implorent l'Europe de ne pas fermer les frontières aux véhicules électriques de l'empire du Milieu. Tous craignent que ces mesures protectionnistes n'endorment la concurrence au sein de l'Europe et ne renforcent l'inflation. « Personne n'en veut parce que cela ne fait que repousser le problème », constate Philippe Houchois, analyste chez Jefferies.

La vague de voitures chinoises est moins forte que prévu. « La part de marché globale des marques automobiles chinoises en Europe est passée de 2,22% en avril 2023 à 2,35% le même mois de cette année », a constaté le cabinet spécialisé Jato Dynamics. Selon Luca de Meo, les constructeurs chinois arrivent sur le continent comme l'ont fait avant eux les japonais, coréens ou américains. « Ensemble, ils ne représentent que 25% des parts du marché aujourd'hui, et ce, après plusieurs décennies. » Un discours qui contraste avec ceux des candidats aux européennes, qui brandissent la carte de la menace chinoise sur l'électrique pour repousser la date de 2035 marquant l'interdiction de vente des voitures thermiques.

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