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Automobile. Pour la voiture autonome, Toyota joue groupé - Ouest-France

Le géant japonais, redevenu n°1 mondial de l'automobile au premier semestre, tisse des alliances avec presque tous les constructeurs nippons. Objectif commun : la voiture autonome.

On a peine à le croire, mais Toyota redoute d'être distancé. Le géant japonais a pourtant de quoi se rassurer.

Premier constructeur à avoir délogé les Américains de la première place en 2007, inventeur d'une méthode de production qui a inspiré toute l'industrie, le voilà redevenu numéro 1 au premier semestre, après avoir été battu plusieurs années durant par Audi-Volkswagen et Renault-Nissan.

Puissance logicielle

Si Toyota redoute de perdre du terrain, c'est sur le véhicule autonome, face aux Américains. Ce sont moins General Motors, Ford ou Chrysler que les Google, Amazon, Apple, Microsoft, qui inquiètent le géant japonais (246 milliards d'euros de chiffre d'affaires, soit quatre fois celui de Renault).

Car, dans la voiture du futur, c'est la puissance logicielle qui permettra d'éviter la sortie de route, tant du véhicule que de celui qui le fabriquera.

Toyota est donc en train de fédérer toute l'industrie automobile japonaise. Toute... ou presque. Nissan, numéro 2 Japonais et allié de Renault, reste à ce jour exclu de la manoeuvre, tout comme Mitsubishi, que contrôle Nissan.

Dernier épisode, la semaine dernière, l'entrée de Toyota au capital de Suzuki, et inversement. Elle est assortie d'accords stratégiques par lesquels Toyota fera profiter son allié de son savoir-faire sur le véhicule électrique. Tous deux investiront également dans les batteries avec Panasonic, afin de contrer une possible suprématie chinoise.

Des coopérations de ce type, Toyota en a déjà nouées avec Subaru et Mazda. Moins politiques, mais sans doute moins périlleuses que celle qui lie Renault à Nissan.

Un pool national

Le grand frère des constructeurs japonais est également à l'origine de la création d'un pool national entièrement dédié à la voiture autonome.

Pour cela, en plus de ses associés, il a réuni Honda, Isuzu et Dahiatsu. Et voilà tout ce petit monde qui travaille désormais en partenariat avec le numéro 3 des télécoms, Softbank.

Au sein d'une entreprise conjointe nommée Monet, des prototypes de navettes commencent à manoeuvrer seules. Ces drôles de petits engins cubiques et à six roues rouleront bientôt dans les aéroports et, plus tard, livreront des colis, joueront au camions-restaurants à l'épicerie ambulante. Ou, via Uber (autre partenaire de Toyota) transporteront des personnes âgées.

La démographie japonaise étant ce qu'elle est, le marché est porteur.

Partager cet article Les premiers prototypes de voiture autonome de Toyota et de ses alliés commencent à être testés.
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