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Aujourd'hui l'économie, le portrait - Automobile: Faouzi Ennajah distribue l’hydrogène en capsules - RFI

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Au Mondial de l'Auto de Paris la semaine dernière, l’une des sensations, outre les constructeurs chinois, c’est le phénomène des véhicules à hydrogène. Faouzi Ennajah, jeune passionné de voiture et patron de la start-up NamX présentait un prototype nommé le « HUV » [pour SUV à hydrogène]. Doublé d’un concept innovant, il rêve de le produire en partie au Maroc.

Oui, encore un fan d'hydrogène ! De quoi relancer le débat sur cette solution, aujourd'hui coûteuse, peu efficace énergétiquement, et encore très polluante puisque l’hydrogène est en grande partie produit à base d'énergie fossile, de nos jours.

Mais Faouzi Ennajah, Franco-Marocain de 29 ans, né dans le Val-d'Oise au nord de Paris, croit au développement futur de l'hydrogène bas carbone. En attendant, il est arrivé au Mondial de l’Auto avec un SUV aux lignes félines, et avec à côté, des sortes d'armoires de stockage contenant de longues capsules amovibles. Celles-ci alimentent un deuxième réservoir du véhicule, avec de l'hydrogène donc, une solution présentée comme moins coûteuse que des stations de recharge classiques.

« Il y a un plan en France, "Hydrogène 2030" pour déployer mille stations à horizon 2030, nous explique le patron de NamX. Mais d'ici là, il faut qu'on propose des vraies solutions à nos clients. C'est pour ça qu'on a pris, entre guillemets, le taureau par les cornes, en développant ce "CapXtores" Ecosystem. C'est une première mondiale. C'est un système où on récupère les fameuses capsules hydrogène comme des bouteilles de gaz ou des capsules Nespresso, et on les met dans la voiture pour avoir ensuite une autonomie supplémentaire ».

Un parallèle avec une fameuse publicité pour café vanté par l’acteur Georges Clooney ? Faouzi Ennajah soigne d'ailleurs sa publicité. A l'écouter, comme dans toute vraie épopée industrielle, son projet a commencé tout simplement, à partir d'une feuille blanche il y a cinq ans.

« C'était un document Word, que j'avais intitulé "Projet ultime", se souvient le jeune homme. En fait, j'avais déjà créé une entreprise informatique, mais pour moi, ce n’était pas un aboutissement. Je voulais vraiment quelque chose dans l'automobile qui est ma passion première. Tous les deux ans, quand j'étais enfant, je venais avec mon grand frère, ma grande sœur et mes parents ici. C'était réellement un rendez-vous immanquable, le meilleur moment de l'année pour moi qui suis passionné d'automobile. Maintenant, y être en tant qu'exposant pour la première fois, ça a un très grand sens pour moi, raconte-t-il ».

Il faudra tout le culot du jeune homme de banlieue, fils d'ouvrier chez Renault, pour approcher une légende de l'automobile. Pininfarina, le designer italien mythique de Ferrari et Peugeot accepte de travailler avec lui et son nouvel associé Thomas de Lussac, designer.

« On a levé nos premiers fonds. Ce qui a permis de faire un "proto" [prototype, ndlr] avec Pininfarina. C'est eux qui ont fait le prototype que vous voyez, la voiture. Pininfarina et mon équipe ont réalisé le design ensemble pour ce projet », se remémore le designer autodidacte lui-même.

L'enjeu, aujourd'hui pour Faouzi Ennajah, c'est de lever les fonds qui lui permettraient de lancer la production industrielle entre l'Europe et l'Afrique. Plus précisément au Maroc, la terre de ses parents. C'est son rêve. Il vise le « premium » donc, des véhicules chers, très chers entre 65 000 et 95 000 euros, dans un premier temps. « [Le but], c'est d’installer enfin un constructeur automobile entre l'Afrique et l'Europe sur un positionnement premium. C'est commencer par le très haut pour gagner en crédibilité, installer une vision stratégique à long terme et ensuite déployer vers des véhicules plus accessibles. Donc, mener différentes levées de fonds, différents partenariats avec des industriels au fur et à mesure. Et c’est juste une question de temps. On déploie notre programme comme convenu et j'espère qu'en 2026, on pourra livrer nos premiers clients », résume M. Ennajah, confiant.

Le plus dur commence pour la start-up parisienne. Trouver des partenaires au Maroc. « Dans peu de temps, il y aura des annonces mais on a rencontré les grands acteurs marocains en terme industriel. Pour l'instant, en tout cas, on parle d'assemblage, mais bientôt des annonces seront faites sur la vision industrielle de l’usine », promet le jeune entrepreneur. A suivre, donc. Pour l'heure, le projet n'a effectivement rien de la solution miracle pour l'environnement. Il s'adresse bien à une niche. NamX a lancé des précommandes ce jour-là au Salon. Les potentiels acheteurs ? De riches passionnés de belles voitures et d'hydrogène, notamment en Europe.

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