
On ne badine pas avec la sécurité en Europe, et les lignes trop aiguisées du Cybertruck ne passent pas. Et notamment, au-delà du style pour le moins tranchant, sur les normes de choc piétons, lesquels, à n'en pas douter, seront découpés en rondelles si par hasard ils ne sont pas laminés avant par ce fer à repasser roulant de plus de 3 tonnes. Déjà, cette dernière caractéristique imposerait dans certains pays un permis adapté, mais les formes mêmes du Cybertruck posent problème.
La réglementation européenne impose en effet des arrondis de carrosserie minimum de 3,2 millimètres. Or, Lars Moravy, le vice-président en charge de l'ingénierie chez Tesla, aurait confié à Top Gear que « malheureusement, il est impossible de réaliser un tel arrondi sur une tôle d'acier inoxydable de 1,4 millimètre d'épaisseur » . En d'autres termes, pour espérer franchir l'Atlantique, le Cybertruck devrait changer sa physionomie de « Command Car », ce qui remet en cause le concept même du véhicule.
Crash-tests alarmants
Et si Elon Musk, qui n'est pas à un défi près, décidait tout de même de réaliser cette version européenne, son coût de développement serait tel qu'il suffirait à le dissuader. Sans compter le temps à y consacrer car la complexité d'une version Europe ne s'arrête pas à cette seule apparence pour le moins controversée. En effet, un autre écueil se dresse sur la route du Cybertruck avec les normes de crash-tests franchement mauvaises. Comparé à un Ford F-150, il pose question.
Le véhicule est si rigide qu'il plie à peine lors d'un choc à 56 km/h sur un mur, mais projette à l'intérieur violemment les passagers qu'il est censé protéger. Comme une voiture d'avant 1970. Les normes européennes impliquent depuis longtemps d'avoir des zones déformables à l'avant et à l'arrière. Celles-ci permettent d'absorber l'énergie cinétique lors d'une collision et de réduire, en association avec la ceinture de sécurité et l'Airbag, l'impact sur les organismes des personnes transportées.
Ajoutons, à l'extérieur, que le capot avant doit aussi pouvoir amortir après une collision, la chute d'un piéton qui aurait basculé dessus. Avec un véhicule conçu comme un bunker sur roues, un choc piéton risque fort, en raison de la hauteur du capot, de le faire passer en dessous du Cybertruck. La carrière du Cybertruck ne passera certainement pas par l'Europe, mais le reste de la planète devrait suffire pour assurer son succès. À condition de patienter, car l'attente est telle pour les clients que Tesla peine à retenir ceux, nombreux, qui renoncent à leur bon de commande signé en… 2019.
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