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Le luxe, le filon en or massif de l'automobile

Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel, sauf s'ils s'appellent Ferrari. Symbole rutilant de l'insolente santé de l'automobile de luxe, la marque italienne s'est envolée en Bourse  depuis son arrivée à Wall Street, il y a trois ans. Le cheval cabré vaut en ce moment 24,5 milliards de dollars sur le marché (21 milliards d'euros), soit autant que PSA, et presque 15 milliards de plus qu'en 2015.

« Il y a de plus en plus de gens riches, et ils sont de plus en plus riches. Ils dépensent leur argent dans des produits de luxe, comme les voitures », résumait il y a quelques mois dans la presse britannique Andy Palmer, le patron d'Aston Martin. Rien d'étonnant donc à ce qu'il veuille lui aussi  profiter de la folie boursière qui s'empare des «supercars » en arrivant sur la cote

Il faut dire que le filon est en or massif. En 2002, les Aston Martin, Bentley, Ferrari, McLaren et autres Lamborghini vendaient ensemble quelques 6.475 véhicules dans le monde, selon les données de Jato Dynamics. En 2017, ils en étaient à... 29.554. Une croissance à faire pâlir Porsche, Maserati, voire les Mercedes ou BMW, leurs concurrents dans le « premium ».

Les Européens - surtout les Britanniques, les Allemands et les Suisses-, sont les premiers clients de ces marques « jet-set », juste devant les Américains, et bien devant les Chinois et les Japonais. 

Pour séduire ce beau monde, les fabricants de voitures de luxe tâchent de leur proposer des nouveautés, que ce soit en matières d'options ou de modèles (des SUV, surtout). Une manière, en passant, de garantir l'aspect « exclusif » cher à cette clientèle particulière, et de monter encore les prix (comptez au moins 150.000 euros pour monter à bord de l'une de leur création).  

Avec cette méthode, couplée à l'introduction de méthodes plus industrielles dans ce secteur longtemps artisanal, les Ferrari et autres Aston Martin affichent en ce moment des résultats financiers record. L'an dernier, Ferrari a enregistré une marge opérationnelle de 30%, tandis qu'Aston Martin tourne autour de 25%. Dans le monde des constructeurs généralistes, on se félicite quand dépasse les 6%...

A part une grande crise économique mondiale, le segment devrait donc continuer à grossir. A condition, cependant, de réussir le virage vers des motorisations plus propres, électriques ou hybrides.  Rolls-Royce, Aston Martin, et même Ferrari ont annoncé des plans pour électrifier leurs bijoux .

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https://www.lesechos.fr/industrie-services/automobile/0302178151018-le-luxe-le-filon-en-or-massif-de-lautomobile-2200818.php

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